Un verbe à l’infinitif ? Immédiatement précédé d’un article ? Il y a de quoi être dérouté ! Plus exactement, on peut être tenté de se tromper dans la terminaison. Voici de quoi apprivoiser, en douceur, ces verbes devenus noms.
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En français, le sujet d’une phrase peut être un nom, un groupe nominal, un pronom, une proposition, mais aussi un verbe à l’infinitif ! Exemple : « Fumer nuit gravement à la santé. »
Mais ce n’est pas tout ! Un verbe à l’infinitif peut également devenir un nom. Il est alors précédé d’un déterminant masculin : le, un, ce… On dit qu’il est « substantivé ».
Et des verbes substantivés, vous en employez sans toujours vous en rendre compte.
Exemples : le devoir, le pouvoir, le rire, le savoir…
Les verbes du premier groupe se prêtent particulièrement à cette transformation.
Exemples : l’aller, le lever, le déjeuner, le dîner, le goûter, le souper, le coucher, le lancer, le toucher…
Ce sont ces verbes qui concentrent les erreurs d’orthographe. On veillera à bien écrire « -er » à la fin, en faisant fi du déterminant, lequel pourrait nous inciter à écrire « -é ».
Et au pluriel ? On met un « s », comme si l’on avait affaire à un nom classique : les allers, les déjeuners, les lancers…
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Avis de l’experte –
Sandrine Campese, membre du comité d’experts Projet Voltaire
Un verbe substantivé peut être accompagné d’un adjectif, d’un nom ou d’un autre verbe à l’infinitif, afin de créer un mot composé.
Ces formes connaissent une recrudescence depuis quelques décennies dans le domaine du développement personnel, de la santé, du management…
Exemples : le bien-être, le bien-vivre, le bien-manger, le bien-dire, le savoir-faire, le savoir-être, le lâcher-prise, le vivre-ensemble…
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Exercices (cherchez les erreurs)
- J’ai fait l’aller-retour jusqu’à son bureau pour lui rapporter son sac.
- À Versailles, le levé du roi était le rendez-vous des courtisans privilégiés.
- « Monsieur Dusse, ce qui ne va pas, c’est le planté de bâton ! » (Les Bronzés font du ski)
- À la suite d’un accident, mon frère a perdu le sens du toucher à la main droite.
- Mais enfin, papa, comment as-tu pu oublier mon goûter ?
- Dans le dessin animé, le lancé de javelot fait partie des Douze travaux d’Astérix.
- Pyjama, dents, histoire… Le coucher des enfants fait l’objet de nombreux rituels.
- Pourquoi le trajet retour semble-t-il toujours moins long que l’allé ?
- Ce tissu est surprenant au touché, on dirait une peau de pêche.
- Le lancer de nains a été interdit par le Conseil d’État en 1995.
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Réponses
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : À Versailles, le lever du roi était le rendez-vous des courtisans privilégiés.
- Phrase correcte, on écrit bien « le planté ».
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Dans le dessin animé, le lancer de javelot fait partie des Douze Travaux d’Astérix.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Pourquoi le trajet retour semble-t-il toujours moins long que l’aller ?
- Faux. Il faut écrire : Ce tissu est surprenant au toucher, on dirait une peau de pêche.
- Phrase correcte.
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