— Si je connaissais la règle, je l’appliquerai, a-i.
— Non.
— Comment ça, non ?
— Si tu connaissais la règle, tu écrirais : « Si je connaissais la règle, je l’appliquerais. »
En remplaçant « je » par « nous », vous obtenez « appliquerons » ? C’est que vous êtes au futur et qu’il faut écrire « appliquerai », sans « s » :
- J’appliquerai la règle si on me l’explique. = Nous appliquerons la règle si on nous l’explique.
- J’appliquerai les consignes si on me les donne. = Nous appliquerons les consignes si on nous les donne.
En remplaçant « je » par « nous », vous obtenez « appliquerions » ? Il s’agit alors du conditionnel, lequel suggère l’espoir, le souhait, le désir, le regret, le rêve… Bref, quelque chose qui pourrait bien ne jamais avoir lieu ! Il faut alors écrire « appliquerais » :
- J’appliquerais la règle si je la connaissais. = Nous appliquerions la règle si nous la connaissions.
- J’appliquerais les consignes si on me les donnait. = Nous appliquerions les consignes si on nous les donnait.
Découvrez également notre autre règle sur le futur ou le conditionnel.
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Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Si, à l’instar des instituteurs d’antan, nous faisions toujours entendre la différence entre le « ai » (é fermé) du futur et le « ais » (è ouvert) du conditionnel, pareille question ne se poserait pas. Hélas ! le temps n’est plus à ces distinguos phonétiques. Il nous faut donc raisonner en termes de grammaire et réserver au futur ce qui sera très probablement réalisé, au conditionnel ce qui est encore loin de l’être…
Exercices (cherchez les erreurs)
- Je ne ferai pas ça tous les jours !
- Je le ferai demain, pas avant.
- J’aimerais connaître votre chiffre d’affaires pour 2008.
- Je renseignerai le bon de commande dès demain.
- À l’avenir, je mettrais toujours en concurrence plusieurs entreprises.
- L’année prochaine, je changerais de poste.
- Je vous communiquerai les dates d’examen dès qu’on les aura fixées.
- Si l’on me faisait confiance, je parviendrai à gérer ce dossier seul.
- À la place du recruteur, je vous embaucherai tout de suite.
- J’aimerai tant que Laurence me remarque !
- Je ferais mieux de me dépêcher de boucler ce dossier.
- Si je maîtrisais cette technique, je trouverai plus facilement du travail.
- Je vous ferai parvenir les documents demain.
- Je ferais tout pour toi.
- Je ferai le nécessaire !
Réponses
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : À l’avenir, je mettrai toujours en concurrence plusieurs entreprises.
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « À l’avenir, nous mettrons toujours… » La phrase est donc au futur, et il faut écrire « je mettrai », sans « s ». - Faux. Il faut écrire : L’année prochaine, je changerai de poste.
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « L’année prochaine, nous changerons de poste. » La phrase est donc au futur, et il faut écrire « je changerai », sans « s ». - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Si l’on me faisait confiance, je parviendrais à gérer ce dossier seul.
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « Si l’on nous faisait confiance, nous parviendrions à gérer ce dossier seuls. » La phrase est donc au conditionnel, et il faut écrire « je parviendrais ». - Faux. Il faut écrire : À la place du recruteur, je vous embaucherais tout de suite.
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « À la place du recruteur, nous vous embaucherions tout de suite. » La phrase est donc au conditionnel, et il faut écrire « je vous embaucherais ». - Faux. Il faut écrire : J’aimerais tant que Laurence me remarque !
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « Nous aimerions tant que Laurence nous remarque ! » La phrase est donc au conditionnel, et il faut écrire « j’aimerais ». - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Si je maîtrisais cette technique, je trouverais plus facilement du travail.
En remplaçant « je » par « nous », on trouve : « Si nous maîtrisions cette technique, nous trouverions plus facilement du travail. » La phrase est donc au conditionnel, et il faut écrire « je trouverais ». - Phrase correcte.
- Faux. Sans plus de précision, c’est bien le futur qui convient. Il faut écrire : « Je ferai tout pour toi ».
- Phrase correcte.
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Dans la phrase : « je ferai tout pour toi » Pourquoi est ce que vous aviez marqué que c’est incorrect, alors qu’il ne s’agit pas de condition ou d’une hypothèse pour utiliser le conditionnel présent mais de déclaration de volonté et d’intention pour le futur ( l’avenir) donc il faut utilisé le futur simple « je ferai »
Bonjour Malak, vous avez raison, il s’agissait d’une erreur. Elle est désormais corrigée. Bonne journée.
Bonjour,
Dans la phrase
« … dont je ferai(s), je l’espère, partie » doit on écrire -ai ou -ais .
En effet si l’on suit la règle ci dessus on devrait, a priori, dire « dont nous appliquerons …(la règle, par exemple) »
Cependant le fait de dire « je l’espère » laisse présumer d’une condition, donc de l’emploi du conditionnel non ?
Merci
Bonjour Nicolas, pouvez-vous écrire votre phrase en entier ? Bonne journée.
Bonjour comment écrié » j’aimerai(s) concrétiser ce projet qui me tient tant à coeur?? » Merci
Bonjour Valoche, on écrit « j’aimerais » dans ce cas. Le verbe est conjugué au conditionnel (d’où la terminaison -ais à la 1re personne) puisqu’il s’agit d’un souhait. Bon après-midi.
Est-ce que vous avez relu ce que vous avez écrit sur « je ferai ou je ferais » , c’est parfaitement incompréhensible. Désolé mais vous n’avez vraiment aucun sens pédagogique
Bonjour Gil, qu’est-ce qui n’est pas clair dans notre règle ? N’hésitez pas à nous le dire, l’avis des internautes qui visitent notre site est très important pour nous. Mille mercis et bonne journée.
Bonjour
Aujourd’hui en discutant avec des amis j’ai dit en parlant de l’utilité de faire un test de santé: j’aurais 30 ans, je le ferais. On m’a reprise en indiquant que je commettais une faute de grammaire et que je devais dire : si j’avais 30 ans je le ferais. Ai je tort ?
Merci pour votre réponse
Cordialement
Sapho
Bonjour Sapho, les deux sont possibles : « Si j’avais 30 ans, je le ferais » ou « J’aurais 30 ans, je le ferais. » Bonne soirée.
Bonjour
J ai plus de 55 ans et j ai toujours appris (instituteur, dictionnaire, ..) que ai est un e ouvert et non fermé (ex dans le dictionnaire : geai et thé ) ; le s ne faisant pas la différence.
Bien cordialement
Vous avez entièrement raison, mais force est de constater que cette distinction est en voie de disparition. D’où l’intérêt de connaître la règle puisqu’on ne peut plus se fier à la prononciation. Bon après-midi.
Cette distinction n’est pas en voie de disparition parmi les gens qui parlent correctement. Je trouve très dommage que dans votre vidéo sur le sujet, vous encouragiez les auditeurs à mal prononcer. Au lieu de leur expliquer clairement que « je ferai » et « je ferais » NE se prononcent PAS de la même manière, ce qui résoudrait tous les problèmes, vous donnez le mauvais exemple en ne faisant pas de distinction dans la prononciation des ces mots et c’est bien triste:
https://www.youtube.com/watch?v=OxqYBhUw5YA
Bonjour Acharat, vous avez tout à fait raison de souligner ce point. Nous avons transmis votre remarque à notre équipe. Si, dans la vidéo que vous indiquez, le texte est lu par un logiciel qui n’a pas su distinguer les prononciations, la différence existe bien dans une autre vidéo de la série des « Orthotutos ». La voici : https://www.youtube.com/watch?v=jDKyuzfDdtk. Bon week-end.
Très bon article merci 😉 Dans le même genre à propos de j’aimerais et j’aimerai : http://www.lalanguefrancaise.com/aimerai-ou-aimerais-conjugaison
Le bien sera évalué en valeur vénale en réunissant les conditions suivantes :
– Moyens de publicité mise en œuvre de façon adéquate ;
– Marché immobilier stable pendant la période de mise en vente.
Mis, mise ou mises ??
Dans les deux phrases ci-dessus, les mots composés « mise en œuvre » et « mise en vente » sont-ils correctement orthographiés ?
– Mise en œuvre est-il lié aux « moyens » ou à la « publicité » ?
– Mise en vente est-il lié à la période ou au marché immobilier ou est-il simplement toujours écrit comme ça ?
Bonsoir Carlito, dans la première phrase, il semble plus logique de parler des moyens (de publicité) mis en œuvre. Dans la seconde, il est d’usage de parler d’une mise en vente, de la mise en vente, d’où « mise » au féminin singulier. Bonne soirée
Bonjour,
Qu’est-ce qui est correct dans cette phrase: ferais mieux ou ferai mieux ?
Je ferai mieux de ne pas les attendre s’ils arrivent en retard comme la dernière fois.
La concordance des temps me dit qu’il faudrait écrire « ferai » et « arrivent ». Mais « je ferais mieux de » est plus logique, non?
Merci de votre aide!
Bonsoir AnnaL, on écrira « Je ferais mieux de ne pas les attendre », avec « ferais » au conditionnel. On dirait bien « Tu ferais mieux, il ferait mieux, nous ferions mieux… » Bonne soirée.
Merci à vous deux car je suis anglophone et j’ai plusieurs lacunes…..mais en vous lisant, j’apprends beaucoup.
Merci pour ce merveilleux site.
Je me demande si la règle est applicable pour des non-francophones qui apprennent la langue. J’aurais (avec un « s ») tendance à penser qu’il faut plus raisonner avec la définition du futur et du conditionnel.
Quand il y a « si » dans la phrase, le verbe de la seconde proposition est automatiquement au présent du conditionnel. Cela supprime pas mal d’erreurs, très facilement.
Concernant le remplacement par le « nous », je suis loin de le trouver évident et d’éviter les pièges.
Cordialement.
« Si tu arrives en retard, tu seras puni. »
Cette phrase contrevient à la règle que vous énoncez. Il y a « si » dans la phrase et le verbe de la seconde proposition n’est pas au présent du conditionnel.
Ce n’est pas si simple…
Oups. Ma réponse était incomplète. La règle énoncée ne vaut, bien sûr, que si la première proposition est à l’indicatif imparfait. Et, dans ce cas, il n’y a pas de doute : la seconde proposition est bien au conditionnel.
Dans votre exemple, la 1ère proposition est à l’indicatif présent, et donc cela ne peut fonctionner car c’est plus une « certitude » qu’une supposition. Cette dernière étant renforcée par l’indicatif imparfait (qui suit le « si).
Cordialement.
Merci tout plein Erick 😉
Mais je vous en prie, Gigi.
Merci pour ces exercices de remise à niveau (j’en ai bien besoin).
L’orthographe n’est pas mon fort et m’handicape au quotidien, surtout au travail.
Un soutien en orthographe n’est pas du luxe !
Vous êtes la bienvenue.
🙂