Comme on entend [e] dans la première syllabe de « faisant », on est tenté d’écrire « fesant » au lieu de « faisant ».
La bonne orthographe est « en faisant » : « faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ».
« Il est tombé en faisant des acrobaties. »
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Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
La confusion susdite est d’autant plus compréhensible qu’au futur simple et au conditionnel présent c’est bien en « e » que se transforme le « ai » du verbe « faire » : « je ferai », « nous ferions » ! La prononciation pour le moins curieuse du participe présent devrait beaucoup, si l’on en croit l’écrivain Théodore de Bèze, à celle, d’abord condamnée puis adoptée, des… Parisiens du XVIe siècle. Tout cela ne nous rajeunit pas !
Exercices (cherchez les erreurs)
- Je me suis trompé en faisant mes comptes.
- Elle a retrouvé sa boucle d’oreille en fesant le ménage.
- L’intérimaire ne faisant pas l’affaire, son contrat n’a pas été prolongé.
- En fesant cette passe décisive, il a permis à Ronaldo de marquer.
- Le chercheur s’est brûlé les sourcils en fesant cette expérience.
- Recherche, pour covoiturage, une personne fesant le trajet Nancy-Paris.
- Il lui confie le code secret, en lui fesant jurer de ne le révéler à personne.
- Quel nom avez-vous indiqué en faisant la réservation ?
- Il démarre en fesant crisser ses pneus.
- En faisant cette déclaration, le président s’est mis à dos les fonctionnaires.
Réponses
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Elle a retrouvé sa boucle d’oreille en faisant le ménage.
On n’écrit pas « en fesant », mais « en faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : En faisant cette passe décisive, il a permis à Ronaldo de marquer.
On n’écrit pas « en fesant », mais « en faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Faux. Il faut écrire : Le chercheur s’est brûlé les sourcils en faisant cette expérience.
On n’écrit pas « en fesant », mais « en faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Faux. Il faut écrire : Recherche, pour covoiturage, une personne faisant le trajet Nancy-Paris.
On n’écrit pas « fesant », mais « faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Faux. Il faut écrire : Il lui confie le code secret, en lui faisant jurer de ne le révéler à personne.
On n’écrit pas « fesant », mais « faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Il démarre en faisant crisser ses pneus.
On n’écrit pas « en fesant », mais « en faisant ». « Faisant » est une forme du verbe « faire » et s’écrit comme lui avec « ai ». - Phrase correcte.
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Merci, j’aimerai savoir comment écrire « faisant » dans le contexte. Est-ce qu’il faut écrire faisante?
« L’unique information faisante référence aux mots de passe est la suivante «
Bonjour Maria, non, car « faisant » est ici un participe présent, donc invariable. « L’unique information faisant référence aux mots de passe est la suivante… » = « L’unique information qui fait référence aux mots de passe est la suivante ». Bonne journée.
je suis nul en orthographe
Bonjour Moha Skalli, bonne nouvelle : en orthographe, il n’y a pas de fatalité, tout le monde peut s’améliorer ! Si vous souhaitez découvrir notre programme d’entraînement en ligne personnalisé, RDV sur notre site : https://www.projet-voltaire.fr. Il suffit de vous inscrire pour tester gratuitement nos différents modules. Bonne découverte !
Bonjour,
Si vous cherchez « pot pourri » sur wiktionnaire vous aurez au début une phrase de 1814 (relevée dans un ouvrage de grammaire, je crois) avec une telle faute d’orthographe qu’on en reste pantois.
« Fesait » ? On pouvait sans doute l’écrire ainsi au début du XIXe siècle… D’ailleurs, c’est conforme à la prononciation et la graphie finit toujours par se conformer à la prononciation. Souvenez-vous, « françois » est devenu « français »:-).
Si l’on en croit les principaux dictionnaires de notre temps (Larousse, Robert, TLF), le participe présent de « faire » a définitivement entraîné dans sa chute le pauvre faisan qui n’avait pourtant rien demandé à personne… Mais il n’y a pas si longtemps, au dix-neuvième siècle, Littré privilégiait encore la prononciation « fèzan ».
Intéressant ! Merci Guillaume pour cet aparté étymologique et phonétique.
Un bon article comme d’habitude. J’ai particulièrement aimé la remarque de Bruno Deweale qui montre l’influence histoire sur la langue française.
Nicolas.