Questions d'orthographe Sémantique

« mystifier » ou « mythifier » ? « démystifier » ou « démythifier » ?

Si vous voulez dire qu’on vous a trompé(e), direz-vous que vous avez été mystifié(e) ou mythifié(e) ?

« recouvrer », « recouvrir » ou « retrouver » ?

Le verbe « recouvrer » est souvent confondu avec ses voisins « recouvrir » et « retrouver ».

« décade » ou « décennie » ?

Une décade est une période de dix jours, une décennie est une période de dix ans. Pour ne plus les confondre, retenez cette phrase : « Si les décennies n’étaient que des décades, que je serais jeune encore ! » soupire le vieillard.

« collision » ou « collusion » ?

Une « collision » est une rencontre violente entre deux corps ou un affrontement (remplacer par « choc » ou « heurt ») ; une « collusion » est une entente malhonnête entre deux parties aux dépens d’une troisième (remplacer par « entente » ou « accord »). Une collision entre deux véhicules ; une collusion frauduleuse entre confrères.

« apporter » ou « amener » ? « emporter » ou « emmener » ?

Ne dites pas « je vous ramènerai vos livres demain », mais « je vous rapporterai vos livres demain ».

« panacée » ou « panacée universelle » ?

S’il n’est pas difficile de reconnaître (et d’éviter) certains pléonasmes, tels que « des brigands malhonnêtes » ou « séparément les uns des autres », certains sont plus difficiles à identifier. Méfiez-vous donc, et ne dites pas qu’une chose s’avère vraie (« s’avérer » signifie déjà « se révéler vrai ») ou encore que tel médicament est une panacée universelle (« panacée » signifie « remède universel »).

du bon usage de « s’avérer »

S’il est une erreur qui s’échappe de toutes les bouches, c’est bien celle-là. Qui n’a jamais entendu un présentateur de journal télévisé dire que telle rumeur s’était « avérée fausse » ?

« inclinaison » ou « inclination » ?

Le terme d’« inclinaison » a une connotation matérielle et désigne un état : l’état de ce qui est incliné. Le mot « inclination », en revanche, a un sens le plus souvent abstrait et désigne un mouvement : mouvement de l’esprit ou de l’âme (on peut le remplacer par « penchant »).

« rien moins que » ou « rien de moins que » ?

L’usage des expressions « rien moins que » et « rien de moins que » est particulièrement délicat, car elles sont diamétralement opposées par le sens. Dites-vous que la moins longue a une connotation négative, tandis que la plus longue a une connotation positive.

« bimensuel » ou « bimestriel » ?

Ne dites pas que vous êtes abonné à un bimensuel si votre magazine n’a que six numéros dans l’année !

Deuxième ou second ?

Après en Avignon ou à Avignon ?, un ou une après-midi ?, par contre ou en revanche ?, voici une nouvelle question qui divise les passionnés de langue française : doit-on dire « deuxième » ou « second » ? Ces deux mots, qui sont de parfaits synonymes, s’emploient indifféremment, avec la bénédiction de l’Académie française. Mais alors, toute distinction entre les deux termes est-elle toujours superflue ou parfois utile ?

« à l’attention de » ou « à l’intention de » ?

Savoir quand employer « à l’attention de » ou « à l’intention de » est souvent un casse-tête. Comment savoir qu’on ne doit pas dire « une fête d’anniversaire a été organisée à l’attention de Carole » mais « une fête d’anniversaire a été organisée à l’intention de Carole » ?