Questions d'orthographe Sémantique

« inclinaison » ou « inclination » ?

Le terme d’« inclinaison » a une connotation matérielle et désigne un état : l’état de ce qui est incliné. Le mot « inclination », en revanche, a un sens le plus souvent abstrait et désigne un mouvement : mouvement de l’esprit ou de l’âme (on peut le remplacer par « penchant »).

« rien moins que » ou « rien de moins que » ?

L’usage des expressions « rien moins que » et « rien de moins que » est particulièrement délicat, car elles sont diamétralement opposées par le sens. Dites-vous que la moins longue a une connotation négative, tandis que la plus longue a une connotation positive.

« bimensuel » ou « bimestriel » ?

Ne dites pas que vous êtes abonné à un bimensuel si votre magazine n’a que six numéros dans l’année !

Deuxième ou second ?

Après en Avignon ou à Avignon ?, un ou une après-midi ?, par contre ou en revanche ?, voici une nouvelle question qui divise les passionnés de langue française : doit-on dire « deuxième » ou « second » ? Ces deux mots, qui sont de parfaits synonymes, s’emploient indifféremment, avec la bénédiction de l’Académie française. Mais alors, toute distinction entre les deux termes est-elle toujours superflue ou parfois utile ?

« à l’attention de » ou « à l’intention de » ?

Savoir quand employer « à l’attention de » ou « à l’intention de » est souvent un casse-tête. Comment savoir qu’on ne doit pas dire « une fête d’anniversaire a été organisée à l’attention de Carole » mais « une fête d’anniversaire a été organisée à l’intention de Carole » ?

« conjecture » ou « conjoncture » ?

Si le terme qui pose problème peut être remplacé par « hypothèse » ou « supposition », c’est une « conjecture ». S’il peut être remplacé par « situation » ou « contexte », c’est une « conjoncture » (le résultat d’un concours de circonstances). Se perdre en conjectures ; bénéficier d’une conjoncture favorable.

« au temps pour moi » ou « autant pour moi » ?

Pourquoi l’expression « au temps pour moi » est-elle si souvent travestie en « autant pour moi » ? Il suffit pourtant de se référer à l’origine de l’expression pour en connaître le sens, et donc l’orthographe : « au temps ». Pourtant les « autant » emportent, non pas le vent, mais une adhésion de plus en plus forte. Au point de diviser des familles entières lors du déjeuner dominical. Entre la poire et le fromage, tranchons cette querelle une bonne fois pour toutes ! Commençons par faire les présentations. « Au temps pour moi ! » est ce qu’on appelle une phrase averbale, c’est-à-dire qu’elle ne contient pas de verbe. Les phrases...

« de suite » ou « tout de suite » ?

Évitez d’employer « de suite » avec le sens de « tout de suite ».

« gradation » ou « graduation » ?

La gradation est une progression, ascendante ou descendante, tandis que la graduation est liée à l’action de graduer, de marquer un instrument de mesure.

« hiberner » ou « hiverner » ?

L’hibernation (d’où le verbe « hiberner ») est un phénomène biologique qui fait que certains animaux entrent dans un état de léthargie en saison froide. « Hiverner », c’est passer la mauvaise saison à l’abri. Les batraciens hibernent ; les vaches hivernent.

« prolongation » ou « prolongement » ?

Une prolongation désigne une durée, un temps supplémentaire (en sport particulièrement). Un prolongement, c’est l’action d’accroître quelque chose dans l’espace, la chose prolongée elle-même et, par extension, la continuation de quelque chose.

« là où le bas blesse » ou « là où le bât blesse » ?

Le nom « bât » étant peu employé, on a tendance à l’écrire « bas ».