Le stylo tremblant entre vos doigts parce que vous aviez absorbé trop de caféine, vous avez mis deux points sur le « i » de ce dernier mot au lieu d’un seul. Sinon, jamais vous n’auriez commis cette faute !
Impossible de se tromper : quoi que l’on en pense souvent, on ne met jamais de tréma sur un « i » qui suit un « é ».
Arrêtez de douter de votre orthographe !
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire.
JE TESTE GRATUITEMENT
Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Rappelons ici que le tréma a pour mission d’indiquer que l’on n’a pas affaire à un digramme, c’est-à-dire à un groupe de deux lettres représentant un seul son : « coin » mais « coïncidence », « guigne » mais « ambiguïté ». Précaution ô combien inutile sur le « i » du groupe « éi » : on ne voit pas nettement, pour tout dire, quelle autre prononciation l’on pourrait proposer dudit groupe !
Exercices (cherchez les erreurs)
- Les formations onomatopéïques ne sont pas rares dans la langue.
- Gardons-nous de verser trop facilement dans le passéïsme !
- Il aura été toute sa vie un velléitaire, incapable de prendre une décision.
- Rien de tel que la caféine pour lutter contre l’endormissement !
- L’exiguité de ses bureaux devenait un handicap pour l’entreprise.
- Cette toux agaçante était provoquée par une trachéite tenace.
- Avec le recul, ce contrat n’était pas exempt d’ambiguïtés…
- Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de s’attaquer à l’absentéïsme.
- En voulant débarrasser le plateau, je n’ai réussi qu’à casser la théière.
- Cette boisson gazéïfiée est particulièrement désaltérante.
Réponses
- Faux. Il faut écrire : Les formations onomatopéiques ne sont pas rares dans la langue.
On ne met jamais de tréma sur un « i » quand il suit un « é ». - Faux. Il faut écrire : Gardons-nous de verser trop facilement dans le passéisme !
Le « i » qui fait suite à un « é » n’est jamais coiffé d’un tréma. - Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : L’exiguïté de ses bureaux devenait un handicap pour l’entreprise.
Le tréma est nécessaire ici pour que le « u » se prononce : il ne s’agit pas d’un groupe « -éi- » ! - Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de s’attaquer à l’absentéisme.
Le « i » suit ici un « é » : il ne faut jamais le gratifier d’un tréma dans ce cas. - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Cette boisson gazéifiée est particulièrement désaltérante.
Pas de tréma sur le « i » qui succède à un « é » !
Besoin de vous remettre à niveau en orthographe ?
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire.
JE TESTE GRATUITEMENT
Il doit s’agir des habitués du combo café/cocaïne qui écrivent dans la précipitation, se dévoilant par la même occasion
Bonjour jack, il fort possible, en effet, que la proximité avec le nom cocaïne pousse à écrire « caféïne » ! Mais nul besoin d’être consommateur de l’un, de l’autre, ou des deux, pour se tromper ;). Bonne journée.
On écrit « Moi qui fis » ou « Moi qui fit »
C’est une affirmation ou une question ?
« Le tréma a pour mission d’indiquer qu’on n’a pas affaire à un digramme » sauf exceptions comme AMBIGUË (ou ambigüe, orthographe rectifiée 1990).
À noter qu’on peut aussi écrire :
« Avec le recul, ce contrat n’était pas exempt d’ambigüités » (phrase 7), toujours selon la réforme de l’orthographe qui a rectifié un certain nombre de règles insolites – voire erronées.
Cordialement.
Maintenant j’en sais un peu plus sur le sujet 😉
Heureusement que le masculin de coite est coi et non coit, sans quoi le tréma serait inadéquat…
Si vous hésitez, employez quiet qui n’est pas suspect !
Bien littérairement,
Chambaron