Les grands hommes à l’origine de ces noms communs : Eugène Poubelle

poubelleNous l’utilisons tous les jours, tant dans notre langage que dans nos usages, mais savons-nous à qui nous devons la poubelle ?

Le 7 mars 1884, Eugène Poubelle, alors préfet de la Seine, signe un arrêté obligeant les propriétaires d’immeubles parisiens à mettre à la disposition de leurs locataires des récipients pour les ordures ménagères.

Le tri des déchets est déjà au menu, car chaque immeuble doit être équipé de trois containers : un pour le verre, un pour les papiers et chiffons, et enfin un dernier pour les matières putrescibles. Une véritable avancée en termes d’hygiène, si bien que le principe s’étend à la province. C’est également Eugène Poubelle qui, à la suite d’une épidémie de choléra, instaure le tout-à-l’égout et oblige les propriétaires à y raccorder leur immeuble.

En janvier 1884, le journal Le Figaro décide d’utiliser le mot « Poubelle » pour désigner le récipient imposé par le préfet du même nom. Dans l’article, il est écrit avec un « P » majuscule. Et sa définition entre dans le Grand Dictionnaire universel en 1890.

Sac poubelle, camion poubelle, poubelle bleue, local à poubelles… Tant de dérivés pour une invention digne d’une révolution ! Merci, Eugène !

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Je vous remercie d’avoir mentionné le rôle du « Figaro » et la date d’entrée du mot dans le « Grand Dictionnaire universel ». Ce sont des informations très utiles. Je me demane si vous n’auriez pas pu introduire le mot « métonymie » pour compléter l’article. Merci encore et mille belles choses à vous tous !

    Bonsoir Zully et merci pour votre sympathique message ! Quel lien faites-vous entre Eugène Poubelle et la métonymie ? Bonne soirée.

Dans une copro de 2 bâtiments, peut on dire « il y a 2 locals à poubelles » « ? (1 dans chaque bâtiment)
Et s’il y en a 2 par bâtiments : nos 2 locaux a poubelles ou 2 locals à poubelles

    Bonjour Chris, dès lors qu’il y a deux, il faut accorder « local » au pluriel : « deux locaux à poubelles ». Bonne journée.

    Bonjour, comme indiqué dans l’article, la date du 7 mars 1884 correspondant à celle de la prise de l’arrêté. Le récipient que l’on nommera Poubelle existait déjà. Bonne journée.

Vous convenez avec moi que feu le prefet Eugène poubelle n’etait pas sale.Dès aujord’hui celui ou celle qui ne savaiet,doivent respecter Ces recipients comme Mr Eugène1884 aimait la nature!

    Bonsoir Jah x, je ne comprends pas bien le sens de votre message. Qui a dit que le préfet Eugène Poubelle était sale ? Bonne soirée.

Peut-être eût-il été plus respectueux pour Eugène Poubelle de ne pas donner son nom à sa création, la boîte à ordures. Le nom étant passé dans l’usage commun, l’association d’idée est dommageable, les gens qui porteraient ce nom (glorieux, en fait) de Poubelle seraient moqués à l’heure actuelle (on imagine aisément les railleries quotidiennes que subiraient des élèves Poubelle de la part des petits camarades!)
Dans la version que je connaissais, pour désigner cette « poubelle », on était en fait passé de la « boîte à Poubelle » à la réduction (métonymique) « poubelle »

    Certes ! Il semble que le nom a été très vite popularisé par les chiffonniers parisiens, tout heureux de pouvoir récupérer plus facilement leur butin.
    Concernant la transmission du nom, c’est la rançon de la notoriété ! Que dire des descendants du sympathique juge Charles Lynch, du bon docteur Guillotin, du pétillant Samuel Colt (illustré sur ce blog) ou des lointains parents de l’empereur Vespasien ?
    Mais cela reste anecdotique face à la transmission des patronymes communs : des centaines de personnes demandent chaque année une modification de l’orthographe du nom de leurs parents.
    Bien littérairement,
    Chambaron

    La réponse est toute simple : il n’y en avait pas ! Eugène Poubelle a imposé aux Parisiens de se doter d’une boite à ordures pour y stocker leurs déchets plutôt que de les jeter dans les rues.