Comment tirer parti du numérique pour préparer au mieux les élèves à leur poursuite d’étude ou à leur vie professionnelle ? Isabelle Nze Minko, professeure de français en classes de seconde et de première générales au lycée de Briacé (région nantaise), a mis en place il y a quatre ans le Projet Voltaire auprès de ses classes. Depuis, l’ensemble des élèves, de la 4e au BTS, est équipé d’une tablette avec un accès personnel au parcours d’entraînement en orthographe.
Pourquoi avoir choisi une solution numérique de remise à niveau en orthographe ?
J’ai connu le Projet Voltaire il y a environ cinq ans en parlant avec des professeurs de français d’un autre établissement. Tous les professeurs de Briacé constataient les lacunes en orthographe des élèves. Mes collègues professeurs de français et moi avions chacun nos méthodes pour tenter de remettre les élèves à niveau en orthographe et en grammaire. J’ai alors décidé de proposer le Projet Voltaire à mes élèves. Depuis, le Projet Voltaire a fait ses preuves et est déployé dans toutes les classes du collège et du lycée, de la 4e au BTS. Tous les élèves l’ont à disposition dans leur cartable numérique. Ainsi, nous avons désormais une solution commune pour leur permettre de progresser.
Comment intégrez-vous le Projet Voltaire dans votre programme pédagogique ?
À chaque début d’année, nous proposons aux élèves de réaliser en classe leur évaluation de niveau sur la plateforme Projet Voltaire, cela leur permet d’avoir une vue globale des points qu’ils maîtrisent et des points de progrès.
Ensuite, nous dédions régulièrement une partie du cours de français ou des heures de soutien à l’entraînement Projet Voltaire. Pendant ces sessions, j’encourage les élèves à prendre une feuille de papier et à faire des fiches sur les règles qui leur posent le plus de difficultés. Si besoin, je leur réexplique les règles travaillées. Il faut veiller à accompagner les élèves, surtout les plus jeunes, pour qu’ils tirent le meilleur de l’application en utilisant l’ensemble de ses possibilités pédagogiques, comme les astuces ou les vidéos « Orthos-Tutos ». De manière générale, les élèves aiment bien le Projet Voltaire et s’y mettent volontiers.
Les élèves peuvent également s’entraîner chez eux, ou à l’internat, grâce aux tablettes.
Que pensez-vous du fonctionnement du Projet Voltaire ?
Je trouve que la personnalisation des parcours et l’ancrage par répétition sont très intéressants. L’avantage principal du Projet Voltaire, c’est que tous les élèves peuvent s’améliorer, quel que soit leur niveau initial. Leur entraînement s’adapte totalement à leur niveau, les meilleurs passent moins de temps sur les règles acquises et peuvent s’essayer à des règles plus avancées avec le module Excellence.
Grâce aux statistiques disponibles, on voit très clairement les évolutions positives sur les trois ans du lycée. C’est encourageant.
Recommanderiez-vous le Projet Voltaire à d’autres établissements ?
Oui, cette démarche est valorisante pour notre établissement et nos élèves. L’orthographe est un sujet brûlant. Les parents apprécient particulièrement que des dispositifs soient proposés pour aider leurs enfants sur ce plan.
C’est également une question d’employabilité et d’efficacité dans le monde du travail. La majorité de nos effectifs suivent un enseignement professionnel, nous avons permis aux élèves qui le souhaitent de passer le Certificat Voltaire à la fin de leur année de terminale. Cette certification est de plus en plus demandée dans les études supérieures et représente un avantage dans le monde du travail. Nous avons d’ailleurs la volonté de rendre le passage du Certificat Voltaire obligatoire pour les élèves de BTS l’an prochain.