Joël Berson est coordonnateur qualité-sécurité-environnement au sein de GSF Grande Arche. Depuis des années, cette entreprise est engagée dans une politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises) très volontariste. Des actions sont notamment menées contre l’illettrisme et les salariés ont désormais accès au Projet Voltaire pour s’améliorer à l’écrit et à l’oral. Joël Berson nous explique les motivations de GSF Grande Arche.
Pouvez-vous présenter vos missions ?
Je suis coordonnateur qualité-sécurité-environnement (QSE) au sein de GSF Grande Arche. Nous sommes un des leaders dans le secteur de la propreté. Cela fait presque 20 ans que l’on parle de RSE au sein de GSF. Nous agissons sur différentes thématiques : sociale, environnementale, économique et sociétale.
Votre entreprise figure dans le Pacte mondial des Nations unies. En quoi cela consiste-t-il et comment le traduisez-vous au sein de GSF ?
Le groupe GSF est inscrit au Pacte mondial depuis 2005. Le Pacte mondial s’inspire de la déclaration universelle des droits de l’homme, régie par l’ONU. Il est basé sur 10 principes éthiques, notamment le respect de l’égalité homme-femme et le refus du travail des enfants. Chez GSF, cela se traduit par le fait que nous n’employons pas de salariés mineurs, sauf dans le cadre de stages de troisième des enfants de nos collaborateurs. Il faut savoir par ailleurs que GSF est composé de plus de 137 nationalités : nous faisons donc également attention à éviter toute forme de discrimination.
Sur le plan social, quelles actions mettez-vous en place pour répondre à votre politique RSE ?
Nous mettons en place par exemple de l’échauffement au travail avant les prises de poste. Nous avons également mis en place un programme de nutrition et santé depuis l’année dernière : des distributeurs de céréales sont à la disposition de nos collaborateurs. Nous faisons en sorte que nos équipes utilisent des produits respectueux de l’environnement lors de leurs missions.
Vous proposez aussi des cursus de formation à votre personnel.
En effet. Il y a chez GSF 38 000 collaborateurs. Du chef d’équipe au directeur régional, tous peuvent effectuer des cursus de formation en interne. Cela peut durer quelques jours, plusieurs semaines ou plusieurs mois. Nos équipes sur le terrain peuvent recevoir des formations de gestes et postures, car leur métier est physique et nécessite une prévention. Nos chefs d’équipe sont formés au secourisme. Nos agents peuvent l’être également.
Pour quelles raisons proposez-vous le Projet Voltaire à vos équipes ?
Depuis 2021, au sein de GSF Grande Arche, nous menons une politique de développement de l’alphabétisation, entièrement basée sur le volontariat. Nous sommes en partenariat avec un organisme qui, chaque semaine, propose des formations d’alphabétisation à nos collaborateurs. Cela permet une ouverture d’esprit non seulement sur le plan professionnel mais aussi sur le plan personnel. Dans ce cadre, il nous a paru évident de faire en sorte que nos salariés aient également accès au Projet Voltaire, afin qu’ils puissent améliorer leur expression écrite et orale.
De quelle manière le Projet Voltaire s’intègre-t-il au pilier social de votre politique RSE ?
Ce qui nous a beaucoup intéressés dans l’offre du Projet Voltaire, c’est le FLE (français langue étrangère). Il permet un premier accès au français pour nos salariés dont ce n’est pas la langue d’origine. Ils peuvent ainsi se jauger et s’orienter ensuite vers les autres modules proposés : l’orthographe, l’expression et les bonnes pratiques du courriel. Proposer ce service à nos salariés mais aussi à leur famille, leurs proches, leur entourage, nous a paru vertueux. Cela rentre complètement dans la politique RSE de GSF Grande Arche.
Quels sont les autres projets RSE du groupe ?
GSF est inscrit au Pacte mondial comme je l’indiquais, mais également à la notation EcoVadis sur la partie RSE. Nous avons obtenu un statut « Gold ». GSF est par ailleurs adhérent à la Charte de la diversité. Nous faisons partie du Comité 21 pour l’environnement et le développement durable. Nous avons mis en place les tremplins GSF : ceux-ci permettent de récompenser une innovation dans notre secteur d’activité. Nos « coups de pouce GSF » permettent à nos salariés de monter un projet avec des associations à vocation sociale ou environnementale. Par exemple, une salariée a souhaité monter une école en Haïti après le tremblement de terre, et nous l’avons accompagnée dans ce projet. Enfin, nous faisons en sorte de développer le travail de jour. Pendant longtemps, on a voulu cacher le nettoyage en faisant intervenir les gens tôt le matin ou tard le soir. Ainsi, nos collaborateurs travaillent dans des conditions plus décentes.
Quelle est la route de GSF pour 2022 ?
D’abord, continuer de développer les formations d’alphabétisation. Un autre sujet qui nous tient à cœur est la lutte contre l’illectronisme. Nous avons monté un projet avec une association, Konexio, qui aide notamment les migrants en luttant contre la fracture numérique.
