Vous vous demandez si vous maîtrisez la langue française ? Vous vous posez des questions sur l’orthographe de certains mots, sur la conjugaison de certains verbes, sur les accords ? Vous pensez au contraire être incollable sur les subtilités de la langue de Molière ? Vous êtes certain(e) de ne laisser aucune faute dans vos écrits ? Il est temps de vérifier tout cela ! Répondez aux 30 questions de ce test. Le cas échéant, découvrez quel parcours du Projet Voltaire est le plus adapté à votre situation.
Question 1 :
Que faut-il écrire ?
- Dieu que cette fille est joli !
- Dieu que cette fille est jolie !
Réponse :
Dieu que cette fille est jolie !
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Question 2 :
Complétez la phrase suivante :
Pour eux, le meilleur est…
- … avenir.
- … à venir.
Réponse :
Pour eux, le meilleur est à venir.
Lorsque le terme sur lequel on s’interroge est introduit par un verbe, ou lorsqu’il suit un nom (les générations à venir, c’est-à-dire « les générations qui vont venir »), il faut écrire « à venir », en deux mots.
Question 3 :
Quelle phrase est correcte ?
- La cession parlementaire est ouverte depuis ce matin.
- La session parlementaire est ouverte depuis ce matin.
Réponse :
La session parlementaire est ouverte depuis ce matin.
À l’origine, la « session » désigne le fait d’être assis, pour assister à une assemblée par exemple (session parlementaire). Elle se distingue de la « cession », qui désigne l’action de transmettre à autrui quelque chose dont on est propriétaire.
Question 4 :
Que faut-il écrire ?
- Ils sont forts contents de leur score.
- Ils sont fort contents de leur score.
Réponse :
Ils sont fort contents de leur score.
En l’occurrence, « fort » est un adverbe, c’est-à-dire un mot invariable. Même si le sujet ou l’adjectif sont au pluriel, il ne varie pas.
Question 5 :
Complétez la phrase suivante :
Finir ce travail avant ce soir…
- … ça me semble difficile !
- … sa me semble difficile !
Réponse :
Finir ce travail avant ce soir, ça me semble difficile !
Si l’on peut remplacer le mot qui pose un problème par « cela », c’est qu’il s’agit du pronom démonstratif « ça ». Dans les autres cas, il s’agit du déterminant possessif « sa ».
Question 6 :
Complétez la phrase suivante :
Croyez-moi, cela aura des…
- … répercutions.
- … répercussions.
Réponse :
Croyez-moi, cela aura des répercussions.
Souvent employé comme synonyme de « conséquence », le nom « répercussion » se termine par « -ssion », de même que « percussion » et « discussion ».
Question 7 :
Que faut-il écrire ?
- Les amirals se sont réunis ce matin.
- Les amiraux se sont réunis ce matin.
Réponse :
Les amiraux se sont réunis ce matin.
La plupart des noms en « -al » font leur pluriel en « -aux », même s’il existe des exceptions : aval(s), bal(s), cal(s), carnaval(s), cérémonial(s), chacal(s), festival(s), idéal(s) (idéals et idéaux), récital(s) et régal(s).
Question 8 :
Quelle est la phrase correcte ?
- Fermes la fenêtre !
- Ferme la fenêtre !
Réponse :
Ferme la fenêtre !
À l’impératif, les formes se terminant par un « e » muet à la 2e personne du singulier ne prennent pas de « s ».
Question 9 :
Quelle est la phrase correcte ?
- Ce chanteur a la cote auprès du jeune public.
- Ce chanteur a la côte auprès du jeune public.
Réponse :
Ce chanteur a la cote auprès du jeune public.
On ne met pas d’accent circonflexe sur le « o » de « cote » lorsque le mot indique une notation, un classement, une évaluation. Dans tous les autres cas, on met un accent circonflexe sur le mot « côte » : une côte de bœuf, la Côte d’Azur, etc.
Question 10 :
Que faut-il écrire ?
- Paul ? Il va bientôt arriver.
- Paul ? Il va bientôt arrivé.
Réponse :
Paul ? Il va bientôt arriver.
L’association du verbe « aller » et d’un verbe à l’infinitif a pour nom « le futur proche ». Il est utilisé pour exprimer que l’action est imminente.
Question 11 :
Complétez la phrase suivante :
Cette directive, tu…
- … l’as consultée ?
- … la consultée ?
Réponse :
Cette directive, tu l’as consultée ?
Si l’on peut remplacer le mot par « l’avais » ou « l’avait », il faut écrire « l’as » ou « l’a », en fonction du sujet.
Question 12 :
Complétez cette phrase :
- Je joints le certificat demandé à ce courrier.
- Je joins le certificat demandé à ce courrier.
- Je joinds le certificat demandé à ce courrier.
- Je joind le certificat demandé à ce courrier.
Réponse :
Je joins le certificat demandé à ce courrier.
Les verbes en -oindre perdent leur « d » à la première et la deuxième personne du singulier du présent de l’indicatif.
Question 13 :
Dans la phrase suivante, quel est le sujet ?
Parler avec lui m’a fait beaucoup de bien.
- « avec lui »
- « Parler »
- « beaucoup de bien »
Réponse :
« Parler ».
Le sujet peut être un groupe nominal, une proposition, un nom propre, un pronom ou un verbe.
Question 14 :
Complétez la phrase suivante :
S’il continue, il aura…
- … affaire à moi.
- … à faire à moi.
Réponse :
S’il continue, il aura affaire à moi.
Vous pouvez remplacer cette expression par « avoir à réaliser (quelque chose) » ou « avoir à refaire » ? Il faut alors écrire « à faire ». Sinon, c’est de « affaire » qu’il s’agit.
Question 15 :
Complétez la phrase suivante :
Les deux véhicules sont entrés en…
- … collusion.
- … collision.
- … colusion.
- … colision.
Réponse :
Les deux véhicules sont entrés en collision.
Une « collision », avec un « i », est une rencontre violente entre deux corps en mouvement. Une « collusion », avec un « u », est une entente malhonnête entre deux parties aux dépens d’une troisième.
Question 16 :
Laquelle de ces phrases est correcte ?
- Le système des rémunérations leur semblent équitable.
- Le système des rémunérations leur semble équitable.
Réponse :
Le système des rémunérations leur semble équitable.
Le verbe se conjugue avec le sujet, qui est en l’occurrence « Le système ».
Question 17 :
Complétez cette phrase :
Il me semble qu’il a été élu…
- … employer du mois.
- … employé du mois.
Réponse :
Il me semble qu’il a été élu employé du mois.
Le nom « employé », avec un « é », désigne la personne et peut se mettre au féminin (une employée) et au pluriel (des employés, des employées).
Question 18 :
Complétez cette phrase :
Je suis extrêmement…
- … septique quant à ses explications.
- … sceptique quant à ses explications.
- … ceptique quant à ses explications.
Réponse :
Je suis extrêmement sceptique quant à ses explications.
Si vous pouvez remplacer le mot par « perplexe » ou « incrédule », écrivez « sceptique ». Sinon, il s’agit du terme « septique », dont le sens est « qui provoque l’infection » ou « qui est infecté ». « Ceptique » n’existe pas.
Question 19 :
La phrase suivante contient-elle un complément d’objet direct (COD) ?
Chaque jour, je croise Jean lorsqu’il se rend au bureau.
- Oui.
- Non.
Réponse :
Oui. « Jean » est le COD de cette phrase. Il répond à la question « Qui ? » après le verbe.
Question 20 :
Complétez cette phrase :
Son travail est bâclé…
- … quand au vôtre, il est soigné.
- … quant au vôtre, il est soigné.
Réponse :
Son travail est bâclé ; quant au vôtre, il est soigné.
« Quand » introduit presque toujours une notion de temps. « Quant », avec un « t », signifie « pour ce qui est de ».
Question 21 :
La phrase suivante est-elle correcte ?
Elle se fait fort de trouver une solution.
- Oui.
- Non.
Réponse :
Oui. Dans la locution figée « se faire fort de + infinitif » (qui signifie « se dire capable de »), « fort » reste invariable.
Question 22 :
La phrase suivante contient-elle un complément d’objet indirect (COI) ?
Il a offert des fleurs à son épouse lors de leur anniversaire de mariage.
- Oui.
- Non.
Réponse :
Oui. « à son épouse » est le COI de cette phrase. Il répond à la question « À qui ? » après le verbe.
Question 23 :
La phrase suivante comporte-t-elle une faute ?
Ce cabinet de conseille a pignon sur rue.
Réponse :
Oui, il faut dans ce cas écrire « conseil », et non « conseille », qui est un verbe conjugué.
Question 24 :
Quelle est la phrase correcte ?
- Les bandits ont regagné leur repère.
- Les bandits ont regagné leur repaire.
- Les bandits ont regagné leur repeire.
- Les bandits ont regagné leur reperre.
Réponse :
Les bandits ont regagné leur repaire.
Le « repaire » est le refuge, généralement celui de bêtes sauvages ou de malfaiteurs : le repaire des loups, un repaire de voleurs. Le « repère » est une marque qui permet de s’orienter. Les autres formes proposées n’existent pas.
Question 25 :
Quelle est la phrase correcte ?
- Chaque matin, je croise les Dupond au supermarché.
- Chaque matin, je croise les Duponds au supermarché.
Réponse :
Chaque matin, je croise les Dupond au supermarché.
Contrairement aux noms communs, les noms propres ne s’accordent presque jamais.
Question 26 :
Que faut-il écrire ?
- Ils sont arrivés presque aussitôt.
- Ils sont arrivés presqu’aussitôt.
Réponse :
Lorsque « presque » est placé devant un mot commençant par une voyelle, il faut conserver le « e » final. Une seule exception : le nom « presqu’île ».
Question 27 :
Que faut-il écrire ?
- Il est distrait : il est souvent dans la Lune.
- Il est distrait : il est souvent dans la lune.
Réponse :
Il est distrait : il est souvent dans la lune.
La majuscule ne s’impose que quand on parle du satellite naturel de la Terre.
Question 28 :
Complétez la phrase suivante :
Le chat ? Je l’ai vu sortir…
- … par la porte.
- … part la porte.
Réponse :
Le chat ? Je l’ai vu sortir par la porte.
« Par » est dans ce cas une préposition invariable, et non un verbe.
Question 29 :
Que faut-il écrire ?
- Il prend soin de rouler prudemment.
- Il prend soin de rouler prudamment.
Réponse :
Il prend soin de rouler prudemment.
Si l’adjectif se termine par « -ent », l’adverbe s’écrit « -emment ». « Prudent » donne « prudemment ».
Question 30 :
Quelle est la phrase correcte ?
- Ce sont des nouveau-nés, mais ils ne sont pas les premiers-nés de la famille.
- Ce sont des nouveaux-nés, mais ils ne sont pas les premiers-nés de la famille.
- Ce sont des nouveau-nés, mais ils ne sont pas les premier-nés de la famille.
- Ce sont des nouveaux-nés, mais ils ne sont pas les premier-nés de la famille.
Réponse :
Ce sont des nouveau-nés, mais ils ne sont pas les premiers-nés de la famille.
Dans « nouveau-né » et « mort-né », on accorde « né », mais jamais le premier élément. Dans « premier-né » et « dernier-né », les deux éléments varient en genre et en nombre.
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