Nous faisons tous des fautes… du moins presque tous, car certaines personnes atteignent le score de 1000 sur 1000 au Certificat Voltaire ! Quelles sont les erreurs les plus fréquentes que nous commettons ? En s’appuyant à la fois sur les données de son site internet et sur les requêtes des internautes, le Projet Voltaire est en mesure de vous présenter les 30 fautes les plus courantes en français. Mais d’abord… si vous testiez votre niveau grâce au quiz ci-dessous ?
Je découvre les solutions du Projet Voltaire.Sommaire :
- Avoir été ou être allé ?
- Je vous serais gré ou je vous saurais gré ?
- Autant ou au temps pour moi ?
- Ça, çà, ou sa ?
- Comment bien écrire et abréger Et cetera ?
- Comment bien écrire hors pair ?
- Aux dépens ou aux dépends ?
- Faites ou faîtes ?
- Ou ? Où ?
- Faut-il écrire “a” ou “à” ?
- Ils croivent ou ils croient ?
- Pallier quelque chose ou pallier à quelque chose ?
- Mange-debout… mais au pluriel ?
- Sensé ou censé ?
- Inclus au féminin
- Ne pas confondre ce et se…
- Leur ou leurs ?
- Aie, aies ou ais ?
- Un envoi ou un envoie ? J’envois ou j’envoie ?
- Vue ou vu ?
- À l’attention ou à l’intention ?
- Cent ou cents ?
- Du ou dû ?
- Tout les ou tous les ?
- Quand ou quant ?
- Demi ou demie ?
- Quelque ou quel que ?
- Je ferai ou je ferais : futur ou conditionnel ?
- Biensur ou bien sûr ?
- Avoir à faire ou avoir affaire ?
Avoir été ou être allé ?
Mieux vaut utiliser « être allé » dès lors qu’il y a une notion de mouvement, « avoir été » suivi d’un infinitif étant considéré comme familier. Préférez donc : « Je suis allé assister à la finale » à « J’ai été voir la finale ».
- Je suis allé en ville en midi.
- Elle est allée lui rendre visite il y a deux jours.
Découvrez cette règle en détail.
Je vous serais gré ou je vous saurais gré ?
Oubliez ici le verbe « être ». Il faut dire et écrire « Je vous saurais gré » et non pas « Je vous serais gré ». Cette dernière expression est fausse, tout simplement. « Savoir gré » signifie « être satisfait de ».
- Je vous saurais gré de me passer le sel.
- Il vous saurait gré de le rappeler dès que possible.
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Autant ou au temps pour moi ?
Soyez vigilant, on écrit bien « au temps pour moi », et c’est l’Académie française qui le dit. L’expression pourrait venir du jargon militaire et aurait été utilisée dans le cadre d’exercices.
- Au temps pour moi, je me suis trompé !
- Vous n’aviez pas commandé ce plat ? Au temps pour moi !
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Ça, çà, ou sa ?
Évacuons tout de suite le « çà », qui ne se rencontre plus que dans l’expression « çà et là ». Il nous reste donc le « ça » (cher à Sigmund Freud) et le « sa ». Le second est un déterminant possessif : mon, ton, son, ma, ta, sa… « Sa maison », « sa voiture ». « Ça » est un pronom démonstratif : courage, ça va aller !
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Comment bien écrire et abréger Et cetera ?
En latin, et cetera (ou et cætera) signifiait « et les autres choses ». On l’abrège en « etc. » avec un seul point, et jamais trois points de suspension. Si « etc. » est situé en fin de phrase, son point se confond avec le point final.
- J’ai besoin de tout ce qui concerne cette affaire : archives, documents récents, etc.
- Toute la petite bande d’amis était réunie lors de cette soirée : Sylvie, Andrée, etc.
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Comment bien écrire hors pair ?
L’expression signifie « exceptionnel ». Elle s’écrit sans trait d’union Le « pair » est un égal. On est donc ici dans une situation « sans égal ».
- C’est un escrimeur hors pair, il est très habile.
- Il s’agit d’un cuisinier hors pair, dont le restaurant a obtenu plusieurs récompenses.
Aux dépens ou aux dépends ?
Attention, le mot « dépens » n’a rien à voir avec le verbe « dépendre ». Il n’y a donc pas lieu de lui mettre un “d”. Les « dépens » sont les frais, même si l’expression peut être employée au sens figuré. Le mot est toujours pluriel : « aux dépens ».
- Il a été condamné aux dépens : il doit donc régler les frais de justice.
- Il s’est attribué le mérite de l’opération aux dépens de ses collègues.
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Faites ou faîtes ?
Quoi que vous fassiez, écrivez « vous faites » et jamais « vous faîtes » ! Cela est vrai également à l’impératif…
- Faites donc le nécessaire !
- Vous vous faites toujours remarquer…
Le mot « faîte » existe, mais il s’agit d’un nom et il désigne la partie la plus élevée de quelque chose (montagne, arbre, etc.). Rien à voir, donc, avec le verbe « faire ». Souvenez-vous par ailleurs que la même règle s’applique au verbe « dire » : au présent de l’indicatif, vous ne « dîtes » pas, vous « dites ».
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Où ? Ou ?
Allons, courage, cette règle-là n’est vraiment pas la plus compliquée… Pouvez-vous remplacer ce mot par « ou bien » ? Alors il s’agit d’une conjonction de coordination : on ne met pas d’accent. On ne peut pas effectuer ce remplacement ? Alors ce « où » sert à désigner un lieu, et on met un accent.
- Tu as donné les documents à Julien ou à Lucie ?
- Où va-t-il ?
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Faut-il écrire « a » ou « à » ?
C’est très simple également ! Sans accent, « a » est la forme conjuguée du verbe « avoir » (troisième personne du singulier). Pouvez-vous remplacer ce « a » par « avait » ? Alors pas d’hésitation : pas d’accent. En revanche, si vous ne le pouvez pas, il faut écrire « à ».
- Elle a choisi ses options pour cette année universitaire.
- Il se rend à Paris demain.
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Ils croivent ou ils croient ?
Mais d’où diable sort ce « v » ? Une analogie trompeuse avec le verbe « devoir » ? Quoi qu’il en soit, on écrit bien « Ils croient ». Nul besoin de ce « v ». En revanche, on écrit bien « Ils doivent ».
- Ils croient possible de réussir.
- Ils ne la croient pas une seconde !
Pallier quelque chose ou pallier à quelque chose ?
Sur cette question, et quoique l’erreur soit fréquente, aucun débat possible : « pallier » est un verbe transitif direct, ce qui signifie qu’il ne doit pas être suivi de la préposition « à », mais de son complément d’objet direct.
- Il doit pallier ses difficultés en grammaire.
- Pallier le départ en retraite du directeur va être compliqué…
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Mange-debout… mais au pluriel ?
« Mange-debout » au pluriel donne… quoi ? « Manges-debout » ? « Mange-debouts » ? Eh bien non, ce mot composé est masculin et invariable. On écrit donc « des mange-debout ».
- On a installé les mange-debout pour les invités ce matin.
- Je trouve ces mange-debout très pratiques pour les repas rapides.
On écrit par ailleurs des beaux-frères, des coffres-forts, des ronds-points… mais des années-lumière, des chefs-d’œuvre, des timbres-poste.
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Sensé ou censé ?
Il serait insensé de continuer à commettre cette erreur ! Plus sérieusement, « sensé » se rapporte au bon sens, à ce qui est conforme à la raison. « Censé » est synonyme de « supposé ». Dès lors, il est simple de faire la distinction.
- Votre décision est parfaitement sensée (elle est pleine de bon sens).
- Vous n’êtes pas censé passer par ici (vous n’êtes pas supposé passer par ici).
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Inclus au féminin
Gardez en tête que vous devez conserver le « s » à la fin du mot « inclus », et donc que son féminin est « incluse » et pas « inclue » !
- Cette option est automatiquement incluse dans l’offre.
- La livraison n’est pas incluse dans ce prix.
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Ne pas confondre ce et se…
Les homophones sont une source de piège. « Ce » est un pronom démonstratif : il peut être placé devant un nom ou un verbe (« ce chien », « ce matin », « ce sera »…). « Se » est un pronom personnel. Il fait partie d’un verbe pronominal (« se lever », « se fier »…). Vous avez un doute ? Retenez cette phrase : « La promenade ? Ce sera sur ce vélo dont il ne peut plus se passer ! »
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Leur ou leurs ?
En fait, c’est assez simple ! Pouvez-vous remplacer « leur » par « lui » ? Alors il faudra e passer du « s » !
- Il leur a fait comprendre la leçon / Il lui a fait comprendre la leçon.
- Elle leur fait confiance / Elle lui fait confiance.
En revanche, si vous ne pouvez pas remplacer « leur » par « lui », cela signifie que ce « leur » est un adjectif possessif. Il faut alors l’accorder avec le groupe nominal auquel il se rapporte.
- Il a pris contact avec leur représentant.
- Leurs parents sont bien arrivés.
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Aie, aies ou ais ?
Là aussi, c’est très simple ! « Aie » est la forme impérative du verbe « avoir » à la deuxième personne du singulier.
- N’aie pas peur.
- Aie conscience qu’il ne reviendra pas.
« Aies » se rencontre au subjonctif présent (deuxième personne du singulier encore une fois) :
- Il fait que tu aies confiance.
- Que tu aies le temps d’agir est indispensable.
Quant à « ais », il s’agit d’un nom masculin désignant une planche rectangulaire utilisée lors de la mise en presse d’un livre. Rien à voir, donc, avec le verbe « avoir ».
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Un envoi ou un envoie ? J’envois ou j’envoie ?
Facile ! On écrit « un envoi » ou « des envois » (nom), mais « j’envoie » et « tu envoies » (verbe).
- J’envoie les colis aujourd’hui.
- Tu envoies les colis aujourd’hui.
- L’envoi a eu lieu aujourd’hui.
- J’ai bien réceptionné vos envois.
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Vue ou vu ?
Pas de souci avec « la vue », nom féminin désignant l’un de nos cinq sens, qui prend bien un « e ». Pas de souci non plus avec « vu », le participe passer de « voir »… qui peut devenir « vus », « vue » ou « vues », selon l’accord.
- Il a une excellente vue.
- J’ai vu ce film hier.
- L’œuvre exposée a été vue par un public nombreux.
- Michel et Jean ? Je les ai vus récemment.
- Les deux suspectes ont été vues près du parc.
On écrit par ailleurs « au vu de » (compte tenu de) et « en vue de » (de manière à permettre, à préparer).
- Au vu de la situation financière, l’entreprise risque d’être placée en liquidation judiciaire.
- Nous nous sommes réunis en vue de trouver une solution au problème.
Découvrez cette règle en détail.
À l’attention ou à l’intention ?
L’expression « à l’attention de » est utilisée en tête d’une lettre pour préciser le destinataire. Quant à « à l’intention de », cela signifie plutôt « en l’honneur de ».
- Cette lettre est à l’attention du maire.
- Nous organisons cette fête à l’intention de Stéphanie.
Découvrez cette règle en détail.
Cent ou cents
Le champion du monde d’orthographe Bruno Dewaele le rappelle très simplement : multiplié, « cent » prend la marque du pluriel, « s », mais il la perd quand il est suivi d’un autre adjectif numéral (« quatre », « douze », « quarante », etc.).
- Deux cents personnes sont attendues.
- Ils étaient trois cent quarante à participer.
Notez que « cent » peut prendre un « s » devant milliers, millions, milliards… qui sont des noms.
Je découvre la règle en détail.
Du ou dû ?
Quand il s’agit d’un nom, on ne doit pas oublier l’accent circonflexe. De même, quand il s’agit du participe passé du verbe « devoir », on écrit « dû », mais uniquement au masculin singulier.
- Ne touchez pas, c’est mon dû !
- Il a dû passer par ce chemin.
- Cette situation est due à sa nonchalance.
Tout les ou tous les ?
Ils sont venus, ils sont tous là ? Mais oui, tous les amis que l’on attendait ! Vous l’aurez compris : on écrit bien « tous les » et non pas « tout les ».
- Tous les garçons et les filles de mon âge…
- Tous les détails sont dans ce dossier.
Quand ou quant ?
Pouvez-vous remplacer le mot par « lorsque » ou « à quel moment » ? Alors on écrit « quand ». Si ce n’est pas le cas, on écrit « quant ».
- Quand doivent-ils arriver ?
- Quant à lui, je l’appellerai plus tard.
Découvrez cette règle en détail.
Demi ou demie
Allons, ce n’est pas si compliqué, comme vous allez le voir… « Demi », devant un nom ou un adjectif, reste invariable :
- Une demi-heure plus tard, nous étions là.
- J’ai besoin de lait demi-écrémé.
Derrière un nom, « demi » peut prendre la marque du féminin le cas échéant, mais pas celle du pluriel.
- Il est cinq heures et demie.
- Dans deux mois et demi, il reviendra de son tour du monde.
Découvrez cette règle en détail.
Quelque ou quel que
On doit utiliser « quelque » devant un nom, un adjectif ou un adverbe.
- Quelques problèmes persistent à ce jour.
- Quelque intelligent qu’il soit, je le surpasserai.
Devant un verbe ou un pronom personnel, on doit en revanche écrire « quel que » (ou « quels que », « quelle que », etc.).
- Quelles que soient vos places, vous verrez bien le spectacle, je vous l’assure.
- Quel que soit le nombre de buts marqués, l’important reste les trois points de la victoire.
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Je ferai ou je ferais : futur ou conditionnel ?
Distinguez le futur du conditionnel ! « Je ferai » est un futur, c’est une certitude. « Je ferais » est soumis à une condition.
- « Je ferai les efforts nécessaires » est certain.
- « Je ferais les efforts nécessaires » ne l’est pas.
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Biensur ou bien sûr
Est-il besoin d’en dire beaucoup ? Bien sûr, on écrit « bien sûr » !
Découvrez cette règle en détail.
Avoir à faire ou avoir affaire
Si vous pouvez remplacer l’expression par « avoir à réaliser » ou « avoir à refaire », il faut écrire « à faire ». Si vous pouvez la remplacer par « être en rapport avec », alors il faut écrire « affaire ».
- Il va avoir affaire à moi !
- Je n’ai jamais eu à faire une telle chose.
Découvrez cette règle en détail.
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