L’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre accompagne depuis de nombreuses années les élèves et leurs parents tout au long de leur scolarité. L’Apel est ainsi au plus près des besoins des parties prenantes de l’enseignement : élèves, enseignants, parents. Pourquoi avoir choisi le Projet Voltaire en tant que partenaire, comment peut-il être un complément à un enseignement plus classique, quelle place pour les outils numériques dans l’école de demain ? Découvrez l’analyse et la feuille de route de Gilles Demarquet, président de l’Apel dans une interview accordée spécialement au Projet Voltaire.
1. La qualité de l’enseignement est une priorité de l’Apel, en particulier dans les matières fondamentales comme le français : pourquoi avoir choisi le Projet Voltaire pour contribuer à répondre à ce défi ?
Le Projet Voltaire répond aux attentes de l’Apel sur deux points : l’exigence et la bienveillance. Nous avons pour ambition d’accompagner les enfants et de les faire progresser à leur rythme. Certains outils peuvent nous aider dans notre démarche, c’est le cas du Projet Voltaire.
Nous avons choisi le Projet Voltaire car les jeunes sont très intéressés par les solutions numériques. Cela permet un apprentissage plus ludique. En tant que parents d’élèves, il nous semble important de pouvoir suivre leur progression grâce au Projet Voltaire.
2. En quoi le Projet Voltaire peut-il être un allié pour les enseignants de français ?
Nous voyons le Projet Voltaire comme un complément à l’enseignement en classe. Cet outil peut également aider le professeur à suivre la progression de ses élèves et identifier rapidement leurs lacunes. En aucun cas, nous ne voulons opposer l’enseignement en classe et l’outil numérique mais nous voulons mettre en avant leur complémentarité.
3. Comment le recommandez-vous aux enseignants ? Quel est le rôle des présidents d’Apel dans les établissements ?
Il n’est pas du ressort des présidents d’Apel de faire des recommandations pédagogiques mais il est possible de faire connaitre le Projet Voltaire aux enseignants et chefs d’établissement. C’est en le testant nous-mêmes avec nos enfants que nous pouvons ensuite en parler le mieux. L’Apel est à l’origine du concept de communauté éducative. C’est ainsi que nous travaillons ensemble pour améliorer le système éducatif, pour le bien de nos enfants. Le Projet Voltaire peut s’inscrire dans cette démarche. Les présidents d’Apel peuvent expérimenter cette solution numérique et échanger avec leurs chefs d’établissements.
4. Comment les enseignants préparent-ils les terminales au Grand Oral cette année ? Connaissez-vous le parcours Projet Voltaire Expression pour aider les élèves à produire un discours précis, nuancé, élaboré et structuré ?
Je remarque qu’en France, il existe une forte tradition de l’écrit et l’oralité y est moins développée, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays européens. L’épreuve du Grand oral est intéressante. C’est une bonne occasion pour les jeunes de prendre conscience de l’importance de l’oral et de s’améliorer dans ce domaine.
Le Projet Voltaire Expression est un excellent outil qui peut aider beaucoup d’élèves à progresser. Pour réussir un bon oral, il faut le structurer et l’argumenter de manière claire, précise et nuancée. Certaines Apel d’établissement aident également à la mise en place d’ateliers d’expression orale et de concours d’éloquence pour accompagner les élèves au maximum. Chaque enseignant garde sa liberté pédagogique quant à l’utilisation, ou non, d’outils complémentaires.
5. En quoi pensez-vous que le Certificat Voltaire puisse être un atout pour la réalisation des vœux Parcours Sup et l’employabilité future des élèves ?
Je pense qu’une bonne maîtrise de l’orthographe est un atout tout au long de la vie professionnelle. Pouvoir certifier d’un bon niveau en orthographe, grâce au Certificat Voltaire est donc un atout, comme le Cambridge ou le Toefl, pour la maîtrise de l’anglais. Mais, bien sûr, c’est également la motivation de l’élève et la crédibilité de son projet professionnel qui feront la différence.
6. Pouvez-vous nous dire quelle est la feuille de route de l’Apel pour l’année 2021 ? Pensez-vous que le Projet Voltaire peut faire partie de vos nouvelles réflexions pédagogiques sur le numérique ?
Notre priorité en tant que parents est la réussite et l’épanouissement de nos enfants dans la vie de manière générale (pas seulement avoir des bonnes notes à l’école et un travail intéressant, mais plutôt réussir dans leur propre projet de vie).
Les enjeux pour cette nouvelle année tourneront autour du développement des pratiques numériques et l’éco responsabilité. Nous mettons l’accent également sur la formation de nos élus et la solidarité au sein de notre mouvement pour accompagner les parents et les enfants touchés par cette crise sanitaire.
Concernant l’utilisation des outils numériques dans l’éducation de nos enfants, nous y sommes favorables dans la mesure où ces outils peuvent compléter l’enseignement apporté par les enseignants. Il faut retenir de cette crise sanitaire ce qu’elle a permis dans l’apport de certaines technologies ayant contribué à maintenir la continuité pédagogique. Il faut pouvoir associer ces nouvelles technologies à l’éducation classique apportée aux élèves. Encore une fois, chaque établissement est maître des choix des outils pédagogiques qu’il souhaite utiliser.
7. Promouvoir l’égalité des chances par la maîtrise du français, c’est la mission de la Fondation Voltaire, auprès des personnes fragiles, handicapées ou défavorisées : cela fait-il écho à l’engagement de l’Apel au niveau national ?
Comme beaucoup, nous constatons que la maîtrise de la langue est fondamentale et que tous les enfants n’arrivent pas avec le même bagage de vocabulaire à l’école. C’est pourquoi nous devons sensibiliser les jeunes parents à l’importance de l’oralité avec leurs enfants pour enrichir leur vocabulaire et leur donner toutes les chances de réussir. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, et doivent les aider à mieux appréhender la langue, afin de mieux commencer leur scolarité.
L’intégration des outils numériques dans l’école de demain, l’accompagnement et la lutte contre l’exclusion des élèves en difficulté sont des objectifs communs à l’Apel et au Projet Voltaire. Nous remarquons tous que cette crise sanitaire a poussé les établissements à mettre en place de nouvelles organisations et de nouveaux outils de travail qui peuvent aujourd’hui être intégrés à part entière dans les nouvelles méthodes d’enseignement. Le Projet Voltaire peut être l’un d’eux pour de nombreux établissements de l’enseignement libre.