Les Jeux olympiques, c’est fini ! Si les athlètes ne sont pas éternels, certains gestes, certaines figures passent à la postérité, inspirant d’autres sportifs. C’est le cas par exemple, du fosbury en saut en hauteur, de la panenka au football et de l’axel en patinage. Ce procédé par lequel un nom propre devient un nom commun est appelé « antonomase ». Voici, pour clore notre série olympique, les antonomases sportives les plus connues !
Athlétisme
Le fosbury, également nommé fosbury-flop, est un saut en hauteur en rouleau dorsal. Il tire son nom du sauteur américain Dick Fosbury. Lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968, ce dernier a utilisé cette technique à la place du traditionnel saut ventral et a remporté le titre. Depuis, le fosbury a été adopté par tous les athlètes en compétition.
Football
La panenka, du nom du joueur tchèque Antonin Panenka, est une manière particulière de tirer au but. Le joueur frappe sans élan en visant le centre du but, généralement juste sous la barre transversale afin de piéger le gardien.
Moins connue, la madjer, du nom du joueur algérien Rabah Madjer, consiste à marquer un but en laissant passer le ballon entre ses jambes et en le reprenant d’une talonnade derrière la jambe d’appui.
Golf
Le vardon (ou grip vardon), du nom du golfeur britannique Harry Vardon, est une façon efficace de tenir le club dans les mains : le dernier doigt de la main droite se pose sur le premier de la main gauche. Aujourd’hui, beaucoup de golfeurs continuent de s’en inspirer !
Gymnastique
Le thomas (ou cercle thomas), figure de gymnastique masculine effectuée sur un cheval-d’arçons, tire son nom du gymnaste américain Kurt Thomas. Le thomas se compose de mouvements de jambes amples et circulaires, le tout en évitant soigneusement les poignées centrales.
La gymnaste russe Olga Korbut a donné son nom à deux figures, le salto korbut, salto arrière avec réception à cheval sur la poutre, et le flip korbut, flip arrière à partir de la barre la plus haute des barres asymétriques en prenant appui debout sur la barre.
Autres figures issues de noms de gymnases : le gaylord, le gienger, le hayden, le jaeger, le kolman, le kovacs, le lukin, l’okino, l’onodi, le tchakev…
Handball
Le schwenker, du nom du joueur allemand Uwe Schwenker est un geste technique qui peut se décomposer en trois étapes : suspension, feinte de tir et dribble avant de toucher terre.
Musculation
Il n’est pas question, ici, d’une technique mais d’un ustensile qui permettait initialement de se muscler. Câble en caoutchouc, le sandow tire son nom du culturiste allemand Eugen Sandow. Désormais, il a bien d’autres usages : il permet notamment l’arrimage de colis ou la tension d’appareils.
Patinage
L’axel, du nom du patineur norvégien Axel Paulsen, est un saut qui s’effectue après une rotation d’un tour et demi dans l’espace. Il est souvent considéré comme le saut le plus difficile en patinage, surtout quand il est double ou triple !
Moins connu, le lutz est un saut piqué, nommé ainsi en hommage au patineur autrichien Alois Lutz.
Et les toponymes ?
Le badminton tire son nom du village anglais de Badminton situé dans le Gloucestershire en Angleterre. D’après la légende, c’est au château du duc de Beaufort qu’on pratiqua pour la première fois ce sport, avec, en guise de volants, des bouchons de champagne ornés de plumes !
Le derby, rencontre sportive entre villes voisines ou entre les cadors d’un championnat, vient du nom du douzième comte de Derby, autre ville anglaise. Ce dernier organisa en 1780 la première course de chevaux d’Epsom, qui se tient depuis annuellement.
Sandrine Campese
profondément amoureuse de notre belle langue,que j’ai d’ailleurs enseignée (professeure de Lettres) je lis toujours avec un plaisir extrême vos explications. Merci de nous faire partager,de façon fort agréable, vos connaissances
Chère Madame, un grand merci pour votre message qui nous touche. Au plaisir de vous lire à nouveau. Bon week-end.