Le judo est le seul art martial japonais représenté aux JO de Paris 2024. À cette date, la France a remporté une médaille d’argent et une médaille de bronze dans cette discipline et dans cette compétition. À vos kimonos, il est temps, non pas de monter sur les tatamis, mais de (re)découvrir quelques mots tirés du vocabulaire du « budo » !
BALAYAGE
Technique de combat consistant à déséquilibrer ou à faire chuter l’adversaire. Très fréquemment utilisée, elle s’opère, à l’aide du pied ou de la jambe, sur la jambe d’appui de l’adversaire.
BUDO
C’est le nom des arts martiaux japonais : bu signifie « guerre » et d? « voie ». Ce « do », on le retrouve dans karate-do (voie de la main vide, sous-entendu « sans arme »), judo (voie de la souplesse), aïkido et kendo. Le pratiquant d’un budo est un « budoka ».
DOJO
Le dojo, c’est le « lieu où l’on cherche la voie ». Concrètement, on y enseigne et on y pratique le budo. À l’origine, le dojo se trouvait dans les temples religieux.
IPPON
C’est le score le plus élevé dans les compétitions d’arts martiaux. Il récompense le « coup parfait », effectué au bon moment et de grande qualité technique. Le Waza-Ari est le deuxième score le plus élevé qu’un combattant puisse obtenir.
JUJI-GATAME
C’est une clé de bras utilisée au judo. Les combattants sont au sol, le bras de celui qui subit la prise est situé entre les jambes de l’attaquant. Un budoka digne de ce nom se doit d’être « fort au sol ».
KATA
Mouvements que le budoka exerce seul, comme s’il mimait un combat. C’est l’équivalent du « shadow » chez le boxeur. L’aïkido s’enseigne essentiellement sous la forme de katas. Au judo, la maîtrise des katas est requise pour obtenir des dan (grades au-dessus de la ceinture marron).
Dans les arts martiaux, la ceinture noire n’est le plus haut grade ! Les ceintures vont du blanc au marron. Au-delà, on parle de dan. Une ceinture noire se situe entre le 1er et le 5e dan ; une ceinture blanc-rouge entre le 6e et le 8e dan et une ceinture rouge entre le 9e et le 10e dan.
KIMONO
Costume japonais traditionnel, plutôt large, qui se ferme avec une ceinture. Pas très pratique pour combattre, n’est-ce pas ? Pour être exact, il faudrait préciser « kimono de karaté » et « kimono de judo » ou mieux, utiliser les termes japonais judogi et karategi, gi signifiant « vêtement ».
RESPECT
Très complexe à définir, c’est le premier mot qu’on apprend quand on met les pieds dans un dojo. Les arts martiaux ont pour origine les arts guerriers, où la finalité était de tuer son adversaire. Dès lors, comment respecter un adversaire que l’on doit vaincre ? Vous avez quatre heures !
SALUT
Ou rei en japonais. Dans tous les arts martiaux, on salue à l’entrée et à la sortie du dojo, à l’entrée et à la sortie du tatami, ainsi qu’au début et à la fin de chaque exercice d’entraînement avec ses partenaires.
TATAMI
Au sens propre, c’est un épais tapis en paille de riz tressée que l’on trouve dans les intérieurs japonais. Pour les pratiquants d’arts martiaux, c’est un grand tapis de 2 m sur 1 m, généralement en mousse et recouvert d’une toile plastifiée rouge ou verte.
En réalité, le budoka ne monte pas sur « le »tatami mais sur « les » tatamis assemblés pour former la surface d’entraînement ou de combat.
À lire également sur le blog du Projet Voltaire : Wasabi, kimono, saké… Que savez-vous sur ces japonismes (1/3) ?
Sandrine Campese
