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Publié le 3 juin 2017

« Omar m’a tuer » : histoire d’une faute tristement célèbre (2/2)

C’est sans doute l’une des fautes d’orthographe française les plus connues. Maintes fois déclinée, détournée, elle n’est pas toujours comprise d’un public non averti, qui relève l’erreur mais ignore la genèse de l’inscription. Presque vingt-six ans après sa mise au jour, voici l’histoire d’un participe passé mal accordé qui n’est pas près de se faire oublier (suite et fin). Ce qui nous intrigue, aujourd’hui, c’est comment une inscription aussi macabre, qui a envoyé une femme à la mort et un homme (peut-être innocent, le saurons-nous un jour ?) en prison, a pu devenir aussi populaire. Bien sûr, depuis les faits, la formule…

Publié le 2 juin 2017

« Omar m’a tuer » : histoire d’une faute tristement célèbre (1/2)

C’est sans doute l’une des fautes d’orthographe française les plus connues. Maintes fois déclinée, détournée, elle n’est pas toujours comprise d’un public non averti, qui relève l’erreur mais ignore la genèse de l’inscription. Presque vingt-six ans après sa mise au jour, voici l’histoire d’un participe passé mal accordé qui n’est pas près de se faire oublier (première partie). Rappel des faits L’inscription « Omar m’a tuer » aurait été tracée par Ghislaine Marchal avec son propre sang le 23 (ou le 24 ?) juin 1991 alors qu’elle agonisait dans la cave de sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes), désignant Omar Raddad, son jardinier, comme meurtrier….

Lettres
Publié le 29 mai 2017

Doubles consonnes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ? (fin)

Jamais deux sans trois ! Voici le dernier volet de notre série sur les doubles consonnes : sept nouveaux mots qui doublent leur « d », leur « g » ou encore leur « n ». Et pour vous aider à les mémoriser, on vous explique, étymologie à l’appui, la raison de ce doublement. addition Généralement, les mots commençant par ad- ne prennent qu’un « d » : adapter, aduler, adhésion, adoption… Mais alors, d’où viennent les deux « d » du nom addition ? Du verbe latin addere (ajouter), lui-même composé de la préposition latine ad et du verbe dare (donner). Bien sûr, tous les mots de la même famille qu’addition prennent deux…

lettres
Publié le 4 mai 2017

L’évolution de formidable : de « redoutable » à « merveilleux » (partie 2)

Nous poursuivrons notre analyse du mot formidable, lequel a connu, au fil du temps, une importante évolution sémantique. En effet, l’adjectif est passé d’un sens négatif à un sens positif. Avant, était « formidable » ce que l’on craignait, aujourd’hui est « formidable » ce que l’on apprécie. Comment en est-on arrivé à un tel écart de sens ? Après avoir analysé le sens premier en s’appuyant sur un album de Tintin, nous nous penchons sur l’acception actuelle, à travers les chansons de Charles Aznavour et de Stromae ! For me, formidable Quand, en 1964, Charles Aznavour chante For me, Formidable, le mot est bien compris au sens…

lettres
Publié le 3 mai 2017

L’évolution de formidable : de « redoutable » à « merveilleux » (partie 1)

Au fil du temps, le sens de certains mots de la langue française évolue. Certains passent même d’un sens négatif à un sens positif. C’est le cas de formidable, champion du grand écart sémantique ! Avant, était « formidable » ce que l’on craignait, aujourd’hui est « formidable » ce que l’on apprécie. Comment en est-on arrivé à un tel glissement de sens ? Réponse avec Tintin (partie 1) puis Charles Aznavour et Stromae (partie 2) ! Quiconque relit d’un œil attentif la bande dessinée de Hergé Les Sept Boules de cristal est frappé par l’emploi de l’adjectif formidable. À plusieurs reprises, le mot est prononcé par le capitaine Haddock dans un sens…

Orthographe : 5 questions sur l’élection présidentielle
Publié le 2 mai 2017

Orthographe : 5 questions sur l’élection présidentielle

En cette période de campagne électorale, nous sommes nombreux à nous exprimer sur les réseaux sociaux. Mais sommes-nous bien sûrs de maîtriser l’orthographe des mots liés à l’élection présidentielle ? Pluriel, homophone, trait d’union, sens des mots, majuscule, double consonne… Voici les réponses aux questions que vous vous posez forcément ! 1- la présidentielle ou les présidentielles ? Le singulier, « l’élection présidentielle » ou simplement « la présidentielle », est la forme correcte. Certes, on parle d’élections municipales, d’élections législatives ou encore d’élections européennes, au pluriel. Mais il est logique d’employer le singulier « l’élection présidentielle » (ou « la présidentielle ») puisqu’un seul président est élu. Le seul cas où…

etymologie-biscuit
Publié le 28 avril 2017

Adultère, biscuit, Lucifer… Vrai-faux sur l’origine des mots (3e partie)

L’étymologie a beau être est la « recherche du vrai» (du grec etumos, « vrai », et logos, « recherche »), des idées reçues circulent sur l’origine d’un certain nombre de mots. Certes, il y a des glissements de sens qui s’opèrent au fil du temps, causant de grands écarts étymologiques ou des affaiblissements (c’est le cas, par exemple, des adjectifs « aimable », « étonné », « génial »…). Mais, la plupart du temps, des mots de formes ou de sonorités proches nous mettent sur la mauvaise voie. Pour retrouver notre chemin, voici un nouveau volet de notre « vrai-faux sur l’origine des mots » ! « Étymologiquement, l’adultère est commis par des adultes. »…

Êtes-vous plutôt  « langue de bois » ou « langue de coton » ?
Publié le 3 avril 2017

Êtes-vous plutôt « langue de bois » ou « langue de coton » ?

En France, la campagne présidentielle bat son plein. Les candidats, questionnés par des journalistes, empruntent parfois des chemins détournés pour éviter de répondre ou donnent des réponses si consensuelles qu’elles sont vidées de leur sens. Dans le premier cas, ils emploient la langue de bois, dans le second, la langue de coton. Savez-vous bien distinguer les deux ? Voici (sans langue de bois) quelques définitions et exemples pour mieux identifier ces deux « artifices » de communication. La langue de bois : pour éviter de répondre La langue de bois consiste, quand on est face à une question gênante, à pratiquer la stratégie de…

« Balade » et « ballade » :  quand le cinéma confond les deux !
Publié le 1 avril 2017

« Balade » et « ballade » : quand le cinéma confond les deux !

C’est l’une des fautes d’orthographe les plus courantes : écrire « ballade » au lieu de « balade ». En plus d’être identiques à une lettre près, ces homophones ont une histoire commune. Si nous arrivons désormais à les distinguer, grâce aux explications du Projet Voltaire, ce n’est pas toujours le cas dans certains titres d’œuvres, et notamment de films. Voici trois exemples où la « balade » s’est transformée, non sans fausses notes, en « ballade ». 1/ La Ballade sauvage C’est ainsi que le titre du film de Terence Malick, sorti en 1975, était orthographié sur la version française de l’affiche. Si l’erreur a été depuis corrigée, elle…

panda
Publié le 11 mars 2017

Espèce, glu, qualité… Ces noms féminins qui n’en ont pas l’air !

Poursuivons notre série sur les féminins difficiles. Après les adjectifs comme béni(t), inclus et tabou qui changent bien de forme en changeant de genre, intéressons-nous à ces noms à la « féminité discrète », soit parce qu’ils ne prennent pas de « e » final (et ce n’est pas l’envie d’en ajouter un qui nous manque !), soit parce qu’on s’obstine à les masculiniser. Voici quelques-uns de ces trublions (« trublionnes » n’existe pas !), étymologies et exemples à l’appui. espèce Il ne vous viendrait pas à l’idée de dire que le panda est un espèce en voie de disparition, n’est-ce pas ? Alors pourquoi persistons-nous à faire d’espèce un…

Féminin des adjectifs
Publié le 10 mars 2017

Béni(t), inclus, tabou… Quel est le féminin de ces adjectifs ?

La journée du 8 mars a fait des droits des femmes une cause internationale. Et si nous aussi, au Projet Voltaire, mettions le féminin à l’honneur ? Commençons par quelques adjectifs courants qui sont cause de nombreuses erreurs dès qu’il s’agit de changer leur genre. Faut-il ajouter un « e » final ou peut-on s’en passer ? Doit-on aller jusqu’à modifier leur terminaison ? Voici de quoi apaiser vos hésitations ! bénit —> bénite Le verbe bénir a deux participes passés et adjectifs : béni et bénit, qui, au féminin, donnent bénie et bénite. Comment choisir entre les deux ? Avec un « t », bénit(e) se dit de certaines choses…

Méprisance, bravitude…  les néologismes politiques (2/2)
Publié le 3 mars 2017

Méprisance, bravitude… les néologismes politiques (2/2)

Qu’est-ce qu’un néologisme ? Un mot nouveau, mais pas seulement : ce peut être aussi un mot existant affecté d’un sens nouveau. Le néologisme est alors ressenti comme tel, il est subjectif. Or, en la matière, nos politiques ont fait preuve de plus ou moins d’audace. Alors que trois présidents (Charles de Gaulle, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy) se sont contentés de « recycler » des mots désuets, Ségolène Royal a inventé de toutes pièces un concept qui a fait couler beaucoup d’encre (et pas que de Chine !). Sarkozy : le mot ne suffit pas Le néologisme sarkozien emprunte au néologisme gaullien son caractère dénonciateur. En…