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Lambda, pi, oméga : que signifient vraiment ces lettres grecques ? (3/3)
Voici une nouvelle (et dernière) série de trois lettres grecques qui nous sont familières. Pourquoi « lambda » passe-t-elle aussi inaperçue ? Elle est pourtant utilisée en marketing : saurez-vous trouver de quelle manière ? Vous souvenez-vous de la valeur de « Pi », cette lettre qui a marqué nos souvenirs d’écolier ? Enfin, « oméga » entre dans plusieurs noms d’œuvres ou de marques. En connaissez-vous ? LAMBDA C’est la onzième lettre de l’alphabet grec, qui correspond au « l » de notre alphabet. Lambda désigne, en anatomie, une partie de notre crâne. En zoologie, c’est un papillon de nuit (également nommé gamma !). Mais c’est en tant qu’adjectif, qualifiant un « individu moyen »,…
Delta, epsilon, iota : que signifient vraiment ces lettres grecques ? (2/3)
Nous l’avons constaté dans l’article précédent : les lettres grecques sont fréquentes dans le jargon scientifique (physique, chimie, mathématiques, astronomie…). Mais on les emploie aussi au quotidien. Respectivement quatrième, cinquième et neuvième lettre de l’alphabet grec, « delta », « epsilon » et « iota » nous servent à désigner un écart ou à évaluer une quantité, une valeur. Voyons dans quelle mesure… DELTA C’est la quatrième lettre de l’alphabet grec, qui correspond au « d » de notre alphabet. En capitale, « delta » est connue pour sa forme triangulaire. Les Grecs l’employaient pour désigner les régions situées à l’embouchure du Nil. Cette acception géographique a été conservée, « delta » désignant de…
Alpha, bêta, gamma : que signifient vraiment ces lettres grecques ? (1/3)
Si les lettres de l’alphabet grec coulent des jours heureux dans le domaine pointu des sciences, symbolisant des données qui nous paraissent abstraites et complexes, certaines sont également employées dans le vocabulaire courant, généralement sous la forme d’expressions. Savez-vous pourquoi l’on parle de « mâle alpha » chez les chiens ou les loups ? Qu’est-ce que la « version bêta » d’un logiciel ? Le « point gamma » en astronomie ? Chez les polytechniciens ? ALPHA C’est la première lettre de l’alphabet grec, qui correspond au « a » de notre alphabet. Elle est fréquente dans les domaines de la physique et de la chimie. On parle, notamment, de la radioactivité…
Albatros, bœuf, tortue : le sens figuré des noms d’animaux (suite)
Voici le second volet de notre article sur le sens figuré des noms d’animaux ! Cette fois-ci, nous attachons chaque nom ou expression à un domaine particulier : sport, cuisine, musique, prêt-à-porter… Ces bêtes à poils et à plumes ont le chic pour s’introduire dans notre vocabulaire, quotidien ou technique, et faire travailler notre imagination. En voici quelques exemples. ALBATROS : le golf Réussir un albatros est l’objectif secret ou avoué de tout golfeur. Il s’agit d’atteindre un trou en 3 coups en dessous du par. Autrement dit, faire 3 fois mieux que le score de référence ! Autres « oiseaux » à chasser sur le…
Être charrette, faire une échappée, décompresser… D’où viennent ces expressions ?
Dans le langage courant, on emploie certaines expressions, abréviations ou interjections sans toujours connaître leur origine. Les huit exemples suivants sont issus d’un domaine bien particulier. Métier ou sport, saurez-vous les identifier ? DELTA CHARLIE DELTA : la police Cela signifie, en alphabet phonétique, qu’une personne est DCD (décédée). Ce langage codé permettait aux policiers d’échanger des informations sur des fréquences radio potentiellement piratées. Aujourd’hui, les communications sont sécurisées, mais l’appellation est restée. ÊTRE CHARRETTE : l’architecture Anciennement, les étudiants architectes aux Beaux-Arts travaillaient sur des projets d’une journée. Le délai terminé, ils devaient déposer leur travail dans une charrette signalée par un son…
Ces cuisiniers aux noms prédestinés
Après les footballeurs, les cyclistes et les athlètes, quittons le domaine du sport pour nous intéresser à quelques grands noms de la gastronomie française et québécoise. Cuisinier, œnologue, sommelier, boucher ou pâtissier, ils ont tous un patronyme en lien avec leur activité (aptonyme), ou, plus rarement, à contre-emploi (contraptonyme). Vite, faisons les présentations ! Le chef Grappe aime les petits fruits Tout le monde a entendu parler de Marc Veyrat, reconnaissable à son grand chapeau noir et à ses lunettes de vue rondes. Né en 1950 à Annecy, ce grand chef cuisinier a un palmarès exceptionnel : il a obtenu (à deux…
Bien-, contre-, extra- : quand souder ces préfixes ?
De nombreux mots de la langue française sont formés d’unradical (le mot principal) auquel s’ajoute un préfixe (au début), un suffixe (à la fin) ou les deux ! Or, si la plupart de ces mots sont agglutinés, certains s’écrivent encore en deux parties, séparées par un trait d’union. Comment orthographier, notamment, les mots composés des préfixes « bien- », « contre- » et « extra- » ? Bien- Les mots composés de l’adverbe « bien » s’écrivent : – en deux mots séparés par un trait d’union : « bien-aimé », « bien-dire », « bien-être », « bien-fondé », « bien-jugé » ou encore « bien-pensant ». Dans ce cas, seul le second élément prend la marque du genre et du nombre. Cf….
Archives, frais, obsèques… Ces noms qui sont toujours au pluriel
Voici des chausse-trapes fréquentes dans les dictées : ces noms qui n’existent pas au singulier ! Il est nécessaire de les connaître, pour ne pas oublier leur « -s » final, mais aussi pour accorder en nombre les déterminants et les adjectifs qui se rapportent à eux. Grâce à ce petit rappel, le sans-faute sera à votre portée ! Principaux noms toujours au pluriel Pour commencer, voici, par ordre alphabétique, les principaux noms qui ne s’emploient qu’au pluriel : aguets, alentours, armoiries, arrhes, annales, archives, bestiaux, condoléances, confins, décombres, dépens, doléances, ébats, entrailles, environs, fonts, frais, fiançailles, funérailles, gens, gravats, honoraires, matines, menstrues, mœurs, obsèques, pierreries,…
Associable, conséquent, dentition : ces mots mal employés (2/2)
Poursuivons notre mise au point sur les mots que nous employons mal, faisant fi de leur véritable signification. Ainsi, vous découvrirez qu’on est rarement insociable quand on est alcoolisé, mais que quelqu’un d’alcoolique (qui boit une quantité considérable d’alcool) peut devenir asocial. C’est, malheureusement, le revers de la médaille, dont la face est l’avers ! Dire « alcoolisé » au lieu de « alcoolique » Parce qu’on a l’habitude d’employer l’adjectif alcoolique à propos d’une personne, on n’ose pas qualifier une boisson d’« alcoolique ». Et pourtant ! Est « alcoolique » ce qui contient naturellement de l’alcool. Le rhum, le whisky, le vin sont des boissons alcooliques. Une boisson…
Achalandé, dénoter, ingambe : ces mots mal employés (1/2)
La particularité des noms, adjectifs et verbes suivants ? Ils font l’objet de contresens et d’emplois maladroits. Pourtant, ils ont chacun une signification bien précise, justifiée par l’étymologie. Et si nous mettions un peu d’ordre dans ce chaos verbal, afin que notre vocabulaire ne se réduise pas à néant, que notre magasin de mots soit toujours bien approvisionné et dénote une expression soignée ? Dire « achalandé » au lieu de « approvisionné » Dans le langage soigné, l’adjectif achalandé conserve son sens premier, « qui a beaucoup de chalands (c’est-à-dire de clients) ». Ainsi, un magasin, un bar ou encore un musée achalandé est très fréquenté, très…
Le mot juste : funèbre, funeste, macabre ou morbide ?
Brrr, ces quatre adjectifs font froid dans le dos. De prime abord, ils semblent tous avoir un rapport avec la mort. On aurait donc tendance à les employer indifféremment, comme s’ils étaient de parfaits synonymes. En réalité, chaque terme a un (ou plusieurs) sens bien précis et deux d’entre eux ne sont pas liés à la mort. Saurez-vous trouver lesquels ? Allez, on vous aide un peu… Funèbre et macabre, unis par la mort Commençons par « funèbre ». Sa racine latine, funus, a donné « funérailles », et c’est bien là son sens premier : « qui a rapport aux funérailles ». D’où : des ornements funèbres, un…
À trancher une bonne fois pour toutes : « rouvrir » ou « réouvrir » ?
Régulièrement, on entend dire que quelque chose a «réouvert » (alors qu’on attendrait « rouvert »). À la décharge de celles et ceux qui emploient le verbe réouvrir, le nom correspondant est « réouverture » et de nombreux mots sont formés avec le préfixe ré-. S’agit-il réellement d’une faute d’orthographe ? Y a-t-il d’autres cas similaires ? Voici quelques éléments pour s’y re-trouver ! Robert et Larousse en désaccord Le verbe rouvrir est composé du verbe ouvrir, précédé d’un « r- ». Ce « r- » (que l’on trouve aussi sous la forme re- ou ré-) traduit l’idée de retour, de répétition. Le Petit Robert ne reconnaît que « rouvrir », le verbe signifiant…