À l’initiative de Moufida Goffin, enseignante de français au collège, le Projet Voltaire a été mis en place en octobre 2016 au sein du groupe Saint-Michel à Reims. Après avoir conquis le collège, la solution qui a su séduire tant les enseignants que les élèves, est désormais également au programme des lycéens. Moufida Goffin nous en dit plus sur la mise en place de la plateforme, la pédagogie adoptée ainsi que les résultats obtenus.
Comment avez-vous connu le Projet Voltaire ?
J’ai connu le Projet Voltaire tout simplement lors d’un échange avec l’une de mes consœurs. Enseignante à l’université de Reims Champagne-Ardenne, elle m’expliquait qu’une des antennes de son établissement était un centre d’examen public agréé pour le Certificat Voltaire. C’est ainsi que m’est venue l’idée de proposer le Projet Voltaire au groupe Saint-Michel. La direction a adhéré et nous l’avons mis en place en octobre 2016. Comme les résultats étaient plus que satisfaisants, nous avons fait le choix de reconduire l’expérience cette année et de l’étendre au lycée à la rentrée 2017. Cet outil de remise à niveau en orthographe a été accueilli avec à la fois beaucoup d’enthousiasme et de curiosité !
Comment s’est déroulée la mise en place au sein de l’établissement ?
Nous avons procédé étape par étape et, à ce titre, nous avons régulièrement échangé avec les équipes Projet Voltaire, qui se sont montrées très disponibles. Nous voulions être certains de faire les choses correctement et de tirer un maximum de profit de l’outil. D’un point de vue organisationnel, nous avons réservé aux élèves un créneau d’une heure tous les 15 jours afin qu’ils puissent s’entraîner en présence de leurs professeurs et échanger sur les difficultés rencontrées. Cette séance est également pour nous l’occasion de faire un point sur les résultats des uns et des autres, et de les remotiver le cas échéant. Ce fonctionnement nous permet de régulièrement féliciter ou encourager nos élèves et cela leur plaît beaucoup.
Adoptez-vous une pédagogie particulière ?
À titre personnel, j’aime bien mettre mes élèves face à des défis… Cette année par exemple ils avaient pour objectif d’atteindre un niveau d’orthographe technique (300 points), voire professionnel (500 points), au Certificat Voltaire. Pour y parvenir, ils devaient s’entraîner au minimum dix heures avant les vacances de Noël. J’ai demandé également à chacun d’entre eux de noter sur un cahier tous les points d’orthographe et de grammaire non maîtrisés dans le but d’organiser des ateliers de remédiation, animés par un professeur. Le travail en groupe est ainsi encouragé et les élèves se sentent valorisés, car ils ont la possibilité de donner des explications à leurs camarades.
Quel est votre ressenti par rapport au Projet Voltaire ?
Le Projet Voltaire nous a été d’une grande aide, tant pour les élèves que pour les professeurs ! Le module est très attrayant et surtout très ludique, ce qui permet vraiment de réconcilier les élèves avec l’orthographe et la langue française plus généralement. C’est un avis qui est d’ailleurs partagé par ma collègue. Grâce au Projet Voltaire, les élèves sont beaucoup plus réceptifs à mes cours, s’impliquant avec beaucoup plus de plaisir ! En plus, ils comprennent parfaitement les enjeux de notre initiative : ils ont parfaitement conscience que maîtriser l’orthographe les aidera à court terme à obtenir leurs diplômes et, à plus long terme, à mieux se positionner sur le marché de l’emploi.
Quels sont les progrès que vous constatez ?
Après seulement trois mois d’entraînement cette année, nous constatons déjà des progrès notoires. Les statistiques nous montrent une progression générale des scores. En plus, les élèves semblent prendre davantage confiance en eux et mieux appréhender les difficultés de la langue. Les blocages se lèvent au fur et à mesure de l’entraînement, et avec le temps je n’entends plus de jugements tels que « Je suis nul en orthographe, je n’y arriverai jamais ». Les apprenants semblent aussi se placer dans une réflexion sur la langue française qui va au-delà de l’orthographe et de la grammaire : les travaux d’écriture sont de meilleure qualité, les élèves semblent mieux parvenir à communiquer à l’écrit.
C’est la formulation (sexiste) de la ‘règle’ qui fait problème. On ne devrait pas dire « le masculin l’emporte sur le féminin », mais: le masculin peut être masculin ou NEUTRE (cad masculin et féminin), le féminin n’étant jamais neutre. C’est courant en linguistique, par exemple « ou » peut vouloir dire « l’un aussi bien que l’autre » (ou inclusif ) ou au contraire « soit l’un, soit l’autre, cad l’un à l’exclusion de l’autre » (ou exclusif). Cette façon de voir est justifiée par la linguistique et par la logique et nous évite la lourdeur de l’écriture inclusive, peu maniable et probablement vouée à l’échec car contraire à la dynamique de la communication
Bonjour Alix, j’imagine que vous vouliez réagir à cet article –> http.://www.projet-voltaire.fr/divers/ecriture-inclusive-feminin-debat/. Votre commentaire n’est pas au bon endroit…