Blog Origine des mots

encre
Publié le 25 octobre 2015

L’origine de ces fameuses expressions : « Se faire un sang d’encre »

« Il n’est pas rentré cette nuit, je me suis fait un sang d’encre. » Mais d’où vient cette expression et pourquoi parle-t-on de sang d’encre lorsque l’on se fait du souci ? L’explication trouve ses racines au Moyen Âge. À cette époque, les médecins considéraient que l’état général du corps et de l’esprit avait un lien avec le sang. Le sang constituait l’une des humeurs dont l’équilibre assurait une bonne santé. Différents maux étaient réputés pour déséquilibrer ces humeurs et il fallait agir pour retrouver cet équilibre. Jusqu’au début du XIXe siècle, c’était la technique de la saignée qui était utilisée afin…

Publié le 19 octobre 2015

« Ils ont fait le français » : la doctrine de Malherbe en 5 tweets

Le mois dernier, dans une interview exclusive, Joachim du Bellay déclarait son amour à la langue française. Pour lui donner ses lettres de noblesse, il exhortait les poètes à composer en français en imitant les Grecs et les Romains, et, si besoin, en inventant de nouveaux mots. Résultat : notre langue était un méli-mélo de latinismes, d’italianismes, de provincialismes, de néologismes et de termes techniques que les Français eux-mêmes ne comprenaient pas ! Enfin Malherbe vint… mettre de l’ordre dans tout ça ! Vous ne serez pas étonné d’apprendre que ce poète, qui voulait épurer et discipliner la langue française, était adepte des…

plante tabac
Publié le 16 octobre 2015

Les grands hommes à l’origine de ces noms communs : Jean Nicot

Pour expliquer le lien entre Jean Nicot et la nicotine, il nous faut revenir sur l’introduction du tabac en Europe. Il fallut pour cela attendre que Christophe Colomb découvre les Amériques en 1492 et en revienne avec la plante à tabac. En Espagne et au Portugal, cette plante fut d’abord utilisée comme simple ornement. Jean Nicot, ambassadeur de France à Lisbonne entre 1559 et 1561, découvrit alors les vertus médicinales du tabac. Il décida d’en faire parvenir à Catherine de Médicis, atteinte de migraines dont aucun médecin ne réussissait à la soulager. Le traitement fut un succès, si bien que…

Publié le 15 octobre 2015

Le mot juste : été indien ou arrière-saison ?

Souvent pris pour de parfaits synonymes, ces termes sont utilisés dans un contexte qui n’est pas toujours adéquat. Rétablissons la vérité sans plus attendre : non, l’été indien et l’arrière-saison ne désignent pas le prolongement de l’été après la rentrée de septembre. Il faut s’aventurer un peu plus tard dans l’année pour utiliser correctement l’une ou l’autre de ces expressions. Pour que vous sachiez les placer à propos dans une conversation, nous avons fait pour vous le tour de la question. L’été indien, quelques beaux jours en automne Traduction de l’anglais Indian Summer, l’été indien caractérise une période de beaux jours…

lanterne
Publié le 7 octobre 2015

L’origine de ces fameuses expressions : « Prendre des vessies pour des lanternes »

Voilà une drôle d’expression pour indiquer que l’on se fait des illusions ! Afin de comprendre son origine, il nous faut revenir au XIIIe siècle, époque où l’on utilisait la locution « vendre vessie pour lanterne ». La légende raconte qu’autrefois les vessies de porc ou de bœuf étaient séchées pour servir de récipients. Elles pouvaient même être utilisées comme lanternes, grâce à la finesse de leur paroi qui laissait passer la lumière d’une bougie. Il aurait alors été facile de faire croire à une personne candide que ces vessies étaient de vraies lanternes. Certains indiquent que la confusion n’était pas tant sur…

À trancher une bonne fois pour toutes : « par contre » ou « en revanche » ?
Publié le 2 octobre 2015

À trancher une bonne fois pour toutes : « par contre » ou « en revanche » ?

Voici une querelle bien connue des grammairiens qui a divisé nos meilleurs auteurs. Commet-on une faute en employant la locution « par contre » ? Avez-vous le droit de reprendre votre voisin sans risquer de passer pour un vilain puriste ? N’y a-t-il qu’« en revanche » qui trouve grâce à vos yeux ? En lisant ce qui suit, vous pourrez vous décider en connaissance de cause, et, le plus important, justifier votre choix avec de solides arguments ! « Par contre » est une vieille locution On aurait tort de penser que la locution « par contre » est d’apparition récente, et qu’elle est le reflet d’une époque où « tout fout l’camp »,…

Publié le 29 septembre 2015

Vous avez le choix ! Ces mots à deux orthographes

Qui a dit que le français était une science exacte ? Preuve que l’orthographe est en constante mutation, certains mots de notre belle langue ont deux orthographes, parfois même trois ou quatre ! Généralement, une graphie vieillie existe aux côtés d’une graphie moderne, cette dernière n’ayant pas réussi à chasser définitivement son ancêtre. Voici une liste de dix termes que nous pouvons écrire de différentes façons. Bien sûr, le contexte peut parfois nous aider à choisir. Bistro et bistrot Les deux graphies sont apparues à la fin du XIXe siècle, à quelques années d’écart. L’étymologie la plus répandue est une adaptation du russe…

chaussures souliers
Publié le 23 septembre 2015

Le mot juste : chaussure ou soulier ?

Pour aborder sereinement la rentrée, plus question de se lever du mauvais pied : vous avez troqué vos tongs et vos espadrilles contre une paire de souliers flambant neufs. Enfin, de chaussures ! Souliers, chaussures… c’est la même chose, non ? Pourtant, aux Galeries Lafayette, le rayon permettant d’habiller ses pieds est très explicitement nommé « chaussures et souliers ». Si ces deux mots étaient synonymes, pourquoi le grand magasin s’évertuerait-il à faire le distinguo ? Pour être fixés, ouvrons le dictionnaire ! Chaussure, le terme générique Comme son nom l’indique, la chaussure sert à « chausser », à envelopper le pied. Or le verbe chausser est issu…

Carottes
Publié le 13 septembre 2015

L’origine de ces fameuses expressions : « Les carottes sont cuites »

Dans la locution « les carottes sont cuites », quel est donc le rapport entre ce légume et l’espoir perdu ? Au XVIIe siècle, la carotte était un légume bon marché, souvent présenté comme un aliment du pauvre. Idéalement, on faisait cuire les carottes avec la viande, mais on les mangeait seules en temps de disette.

Publié le 1 septembre 2015

Amerigo Vespucci : l’homme à l’origine du mot Amérique

Aujourd’hui, tout le monde retient la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. L’Histoire nous a appris que ce dernier a débarqué en octobre 1492, croyant découvrir les Indes. Mais nous devons le mot Amérique à un autre homme : Amerigo Vespucci. Pour comprendre, reprenons le cours de l’Histoire… Christophe Colomb fut le premier navigateur qui traversa l’Atlantique et dont les voyages furent attestés par des écrits et des preuves matérielles. Il travaillait alors au service des Rois Catholiques d’Espagne. De retour de sa première expédition, qui lui a fait découvrir ce nouveau continent, Christophe Colomb est accueilli en héros. Il…

Voltaire
Publié le 31 août 2015

Voltaire, le jongleur de lettres (2/2)

Si, par sa correspondance fleuve et ses voyages, Voltaire a abreuvé l’Europe de français, s’il a été un précurseur dans la modernisation de notre graphie, s’il a enrichi notre vocabulaire (tout en bannissant les abus de langage), il aimait par-dessus tout jouer avec les mots pour créer pseudonymes et devises, rébus et devinettes. Cette facette du philosophe, parfois méconnue mais qui transparaît dans le nom qu’il s’est choisi et qui est passé à la postérité, témoigne de sa finesse et de sa facétie. La preuve par six. ERATOU En 1759 paraît un opuscule intitulé Précis du Cantique des cantiques, comprenant…

Voltaire
Publié le 27 août 2015

Voltaire, le jongleur de lettres (1/2)

Si, par sa correspondance fleuve et ses voyages, Voltaire a abreuvé l’Europe de français, s’il a été un précurseur dans la modernisation de notre graphie, s’il a enrichi notre vocabulaire (tout en bannissant les abus de langage), il aimait par-dessus tout jouer avec les mots pour créer pseudonymes et devises, rébus et devinettes. Cette facette du philosophe, parfois méconnue mais qui transparaît dans le nom qu’il s’est choisi et qui est passé à la postérité, témoigne de sa finesse et de sa facétie. La preuve par six. AROUET C’est le vrai nom de Voltaire, dont la consonance – « à rouer »…