Blog Origine des mots
Fosbury, panenka, axel : ces noms de sportifs qui sont devenus des noms communs
Les Jeux olympiques, c’est fini ! Si les athlètes ne sont pas éternels, certains gestes, certaines figures passent à la postérité, inspirant d’autres sportifs. C’est le cas par exemple, du fosbury en saut en hauteur, de la panenka au football et de l’axel en patinage. Ce procédé par lequel un nom propre devient un nom commun est appelé « antonomase ». Voici, pour clore notre série olympique, les antonomases sportives les plus connues ! Athlétisme Le fosbury, également nommé fosbury-flop, est un saut en hauteur en rouleau dorsal. Il tire son nom du sauteur américain Dick Fosbury. Lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968, ce…
Compagnon, conjoncture, corriger… Ces mots composés du préfixe latin cum-
Quel est le point commun entre un compagnon et une conjoncture ? Entre combattre et corriger ? Tous ces termes indiquent une relation, une association. Ils sont formés à partir de la préposition latine cum dont le premier sens est « avec ». En tant que préfixe, cum- a subi quelques modifications : il est devenu col- devant « l » ; com- devant « b », « m », « p » ; cor devant « r » et con- devant les autres consonnes. Voici douze mots courants composés de « cum ». En les employant, vous saurez, à coup sûr, créer des liens ! Collaborer cum + travailler Littéralement, collaborer signifie « travailler ensemble ». On reconnaît dans la racine latine collaborare le préfixe cum- (sous la forme col-) et le verbe laborare (travailler) qui, en français, a…
Mât, côte, sûr… L’accent circonflexe n’a pas dit son dernier mot !
Que n’a-t-on pas entendu, ces derniers mois, sur la prétendue disparition de l’accent circonflexe ! Remettons sans plus tarder les pendules à l’heure. Généralement, l’accent circonflexe est le vestige d’un « s » étymologique. Depuis les rectifications orthographiques de 1990, le « chapeau » est maintenu sur « a », « e » et « o ». C’est sur « i » et « u » qu’il est facultatif, sauf en cas de confusion. Pour vous en convaincre, voici une quinzaine de mots dans lesquels l’accent circonflexe persiste et signe ! Les mots en « â » bât En vieux français, bât s’écrivait bast car il est issu du latin bastum. On le retrouve dans l’expression « C’est…
Doubles consonnes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ? (suite)
Faut-il deux « z » à bizarre ? Surtout pas ! En revanche, ils sont nécessaires dans le nom « blizzard », qui lui ne prend qu’un « r » et un « d » final. Comment écrire confetti et graffiti ? Ces deux noms d’origine italienne ont une orthographe bien capricieuse ! Qui prend deux « c » : oculaire ou occulte ? Pour tenter d’y voir plus clair, voici le deuxième volet de notre série sur les doubles consonnes. accueil Accueil ne s’est pas toujours écrit avec deux « c » ! Au XIIIe siècle, l’acueil désignait une assemblée, un lieu de réunion. Par la suite, il a pris le sens actuel que l’on retrouve dans l’expression « faire…
Doubles consonnes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ?
Doubler ou ne pas doubler ? Telle est la question. Une question qui prend parfois des allures de dilemme, avec deux « m ». Ces doubles consonnes, situées en milieu de mots, se font rarement entendre dans la prononciation courante. Dommage : les distinguer à l’oral nous aiderait à bien les écrire. Faute de mieux, il ne nous reste qu’à mémoriser l’orthographe des principaux intéressés, avec deux « s ». Après les consonnes finales muettes, préparez-vous, ce mois-ci, à voir double ! accalmie Ce nom a été formé à partir de l’adjectif calme, auquel on a ajouté le préfixe latin ad-, équivalent du français « re- ». Placé devant le « c »…
Consonnes finales muettes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ?
On ne les entend pas et pourtant elles sont bien là ! Des consonnes muettes se sont installées à la fin de nos mots. La plupart d’entre elles ont été introduites dès le XVIe siècle par « relatinisation », conformément à leur étymologie latine. En prenant appui sur quelques noms courants, nous vous proposons de découvrir l’histoire de ces consonnes qui, il faut bien le reconnaître, sont source de nombreuses fautes d’orthographe… pouls D’abord écrit pous, « pouls » a gagné un « l » au XVIe siècle, en référence à sa racine latine pulsus. Le terme, employé en médecine, désigne le battement des artères et par extension l’endroit où l’on…
Balade et ballade, amande et amende… Ces homonymes dont l’orthographe a évolué
Nous le savons, l’orthographe française n’a cessé de varier au fil du temps. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’ont été fixées les graphies des mots que nous connaissons aujourd’hui. Pour appréhender ces « allers-retours », voici cinq paires d’homonymes. Leur particularité ? Au moins l’un d’eux a emprunté, par le passé, l’orthographe de l’autre ! philtre & filtre Jadis, le nom philtre s’écrivait « filtre », alors qu’il est issu du grec philtron, « moyen de se faire aimer ». Il désigne un breuvage propre à inspirer de l’amour. Quant au filtre, d’origine médiévale, il est d’abord apparu sous la graphie latine filtrum dans le vocabulaire des alchimistes,…
Indubitablement, laconiquement, subrepticement… 10 adverbes pour « briller en société »
Nous le savons, la langue française est riche, très riche. Or, la plupart du temps, nous utilisons un vocabulaire courant, certes compréhensible de tous, là où nous pourrions oser quelques coquetteries de langage. Et si vous glissiez dans une future conversation l’un des adverbes suivants, appartenant au langage soutenu, juste pour lui rendre hommage ? Et, qui sait, peut-être susciterez-vous la curiosité et l’admiration de votre interlocuteur… Compendieusement : de manière compendieuse, c’est-à-dire « en abrégé ». Ironie du sort, pas moins de cinq syllabes composent cet adverbe ! On peut tenter, par exemple, d’expliquer compendieusement la théorie de la relativité restreinte. Voir plus bas : « laconiquement ». Indubitablement :…
Crépuscule, hôte, remercier… Ces mots qui signifient une chose et son contraire
Notre langue a beau être riche, elle n’est pas exempte d’ambiguïtés. Certains mots, principalement des noms et des verbes, ont la particularité de signifier une chose et son contraire. Dans les années 1980, le sémiologue (expert en signes linguistiques) Roland Barthes a classé ces termes dans les « énantiosèmes », c’est-à-dire les « signifiants contradictoires ». Et des énantiosèmes, vous en utilisez tous les jours ! En voici la preuve. Des noms qui signifient une chose et son contraire CrépusculeÀ l’origine, le crépuscule désignait… le début du jour ! C’est au XVIe siècle qu’il apparaît au sens actuel de « pénombre suivant le coucher du soleil ». Mais…
À une lettre près : collision ou collusion ?
Avec une voyelle de différence, « collision » et « collusion » sont des paronymes. Leurs prononciations sont si proches qu’ils sont souvent confondus. Or ces deux noms n’ont absolument rien en commun, si ce n’est qu’ils viennent tous deux du latin. Voici trois bonnes raisons de ne plus jamais prendre l’un pour l’autre ! Collision et collusion n’ont pas la même étymologie Collision est issu du latin collisio, « choc, heurt », lui-même formé sur collidere. On reconnaît dans ce verbe le préfixe cum- (sous la forme col-), « avec », et laedere, « frapper, blesser », qui a donné le français « léser ». Ainsi, étymologiquement, une « collision » revient à « frapper…
Kangourou, vasistas, à tire-larigot… Vrai-faux sur l’origine des mots (2e partie)
Le mois dernier, nous avions levé le voile sur l’origine de dix mots et expressions de la langue française, en prenant soin, bien entendu, d’écarter les étymologies fantaisistes. Voici, toujours présentés sous la forme d’un vrai-faux, dix nouveaux termes dont le sens caché est toujours surprenant. Le croque-mort se nomme ainsi car jadis il mordait le gros orteil du défunt pour vérifier que ce dernier était bien mort. FAUX. Ici, le verbe croquer s’entend au sens vieilli de « faire disparaître ». Littéralement, le croque-mort est bien celui qui fait disparaître les morts, en les conduisant dans leur dernière demeure. À l’origine, « renard »…
Échec et mat, marathon, haricot de mouton… Vrai-faux sur l’origine des mots (1e partie)
Ce n’est un secret pour personne, l’étymologie nous est d’une aide précieuse pour comprendre le sens des mots et mémoriser leur orthographe. Mais en raison de quelques étymologies fantaisistes qui circulent çà et là, on finit par se méfier des origines communément acceptées. Voici dix exemples pour démêler le vrai du faux. Comme son nom l’indique, la dinde est une poule venue d’Inde. VRAI. « Dinde » est bien la contraction de (poule) « d’Inde ». Que les navigateurs espagnols du XVIe siècle aient confondu le Mexique avec l’Inde, c’est une autre histoire ! Ajoutons qu’en anglais, « dinde » se dit turkey, qui est aussi le nom…