Blog Culture générale

Ces cuisiniers aux noms prédestinés
Publié le 2 janvier 2018

Ces cuisiniers aux noms prédestinés

Après les footballeurs, les cyclistes et les athlètes, quittons  le domaine du sport pour nous intéresser à quelques grands noms de la gastronomie française et québécoise. Cuisinier, œnologue, sommelier, boucher ou pâtissier, ils ont tous un patronyme en lien avec leur activité (aptonyme), ou, plus rarement, à contre-emploi (contraptonyme). Vite, faisons les présentations ! Le chef Grappe aime les petits fruits  Tout le monde a entendu parler de Marc Veyrat, reconnaissable à son grand chapeau noir et à ses lunettes de vue rondes. Né en 1950 à Annecy, ce grand chef cuisinier a un palmarès exceptionnel : il a obtenu (à deux…

Bien-, contre-, extra- : quand souder ces préfixes ?
Publié le 30 décembre 2017

Bien-, contre-, extra- : quand souder ces préfixes ?

De nombreux mots de la langue française sont formés d’unradical (le mot principal) auquel s’ajoute un préfixe (au début), un suffixe (à la fin) ou les deux ! Or, si la plupart de ces mots sont agglutinés, certains s’écrivent encore en deux parties, séparées par un trait d’union. Comment orthographier, notamment, les mots composés des préfixes « bien- », « contre- » et « extra- » ? Bien- Les mots composés de l’adverbe « bien » s’écrivent : – en deux mots séparés par un trait d’union : « bien-aimé », « bien-dire », « bien-être », « bien-fondé », « bien-jugé » ou encore « bien-pensant ». Dans ce cas, seul le second élément prend la marque du genre et du nombre. Cf….

Archives, frais, obsèques…  Ces noms qui sont toujours au pluriel
Publié le 29 décembre 2017

Archives, frais, obsèques… Ces noms qui sont toujours au pluriel

Voici des chausse-trapes fréquentes dans les dictées : ces noms qui n’existent pas au singulier ! Il est nécessaire de les connaître, pour ne pas oublier leur « -s » final, mais aussi pour accorder en nombre les déterminants et les adjectifs qui se rapportent à eux. Grâce à ce petit rappel, le sans-faute sera à votre portée ! Principaux noms toujours au pluriel Pour commencer, voici, par ordre alphabétique, les principaux noms qui ne s’emploient qu’au pluriel : aguets, alentours, armoiries, arrhes, annales, archives, bestiaux, condoléances, confins, décombres, dépens, doléances, ébats, entrailles, environs, fonts, frais, fiançailles, funérailles, gens, gravats, honoraires, matines, menstrues, mœurs, obsèques, pierreries,…

Associable, conséquent, dentition : ces mots mal employés (2/2)
Publié le 8 décembre 2017

Associable, conséquent, dentition : ces mots mal employés (2/2)

Poursuivons notre mise au point sur les mots que nous employons mal, faisant fi de leur véritable signification. Ainsi, vous découvrirez qu’on est rarement insociable quand on est alcoolisé, mais que quelqu’un d’alcoolique (qui boit une quantité considérable d’alcool) peut devenir asocial. C’est, malheureusement, le revers de la médaille, dont la face est l’avers ! Dire « alcoolisé » au lieu de « alcoolique » Parce qu’on a l’habitude d’employer l’adjectif alcoolique à propos d’une personne, on n’ose pas qualifier une boisson d’« alcoolique ». Et pourtant ! Est « alcoolique » ce qui contient naturellement de l’alcool. Le rhum, le whisky, le vin sont des boissons alcooliques. Une boisson…

Achalandé, dénoter, ingambe : ces mots mal employés (1/2)
Publié le 7 décembre 2017

Achalandé, dénoter, ingambe : ces mots mal employés (1/2)

La particularité des noms, adjectifs et verbes suivants ? Ils font l’objet de contresens et d’emplois maladroits. Pourtant, ils ont chacun une signification bien précise, justifiée par l’étymologie. Et si nous mettions un peu d’ordre dans ce chaos verbal, afin que notre vocabulaire ne se réduise pas à néant, que notre magasin de mots soit toujours bien approvisionné et dénote une expression soignée ? Dire « achalandé » au lieu de « approvisionné » Dans le langage soigné, l’adjectif achalandé conserve son sens premier, « qui a beaucoup de chalands (c’est-à-dire de clients) ». Ainsi, un magasin, un bar ou encore un musée achalandé est très fréquenté, très…

Le mot juste : funèbre, funeste, macabre ou morbide ?
Publié le 1 décembre 2017

Le mot juste : funèbre, funeste, macabre ou morbide ?

Brrr, ces quatre adjectifs font froid dans le dos. De prime abord, ils semblent tous avoir un rapport avec la mort. On aurait donc tendance à les employer indifféremment, comme s’ils étaient de parfaits synonymes. En réalité, chaque terme a un (ou plusieurs) sens bien précis et deux d’entre eux ne sont pas liés à la mort. Saurez-vous trouver lesquels ? Allez, on vous aide un peu… Funèbre et macabre, unis par la mort Commençons par « funèbre ». Sa racine latine, funus, a donné « funérailles », et c’est bien là son sens premier : « qui a rapport aux funérailles ». D’où : des ornements funèbres, un…

À trancher une bonne fois pour toutes :  « rouvrir » ou « réouvrir » ?
Publié le 29 novembre 2017

À trancher une bonne fois pour toutes : « rouvrir » ou « réouvrir » ?

Régulièrement, on entend dire que quelque chose a «réouvert » (alors qu’on attendrait « rouvert »). À la décharge de celles et ceux qui emploient le verbe réouvrir, le nom correspondant est « réouverture » et de nombreux mots sont formés avec le préfixe ré-. S’agit-il réellement d’une faute d’orthographe ? Y a-t-il d’autres cas similaires ? Voici quelques éléments pour s’y re-trouver ! Robert et Larousse en désaccord Le verbe rouvrir est composé du verbe ouvrir, précédé d’un « r- ». Ce « r- » (que l’on trouve aussi sous la forme re- ou ré-) traduit l’idée de retour, de répétition. Le Petit Robert ne reconnaît que « rouvrir », le verbe signifiant…

Les deux mains du tableau La création d'Adam de Michel-Ange
Publié le 9 novembre 2017

Améliorez votre vocabulaire : les noms (suite)

Il y a quelques mois, nous vous proposions de troquer quelques noms d’usage courant contre des noms d’emploi soutenu. Comme nos lecteurs aiment, semble-t-il, soigner autant leur orthographe que leur vocabulaire, nous vous proposons une nouvelle série de noms littéraires qui n’attendent que vous pour connaître une seconde vie ! Dites « alacrité »   … au lieu de « gaieté ». On pourrait croire que « alacrité », qui fait penser à « âcre », a un sens négatif. Il n’en est rien ! L’alacrité est une gaieté vive et entraînante. On pourrait dire aussi : allégresse, enjouement, entrain…   Dites « acrimonie » … au lieu de « aigreur ». Quelqu’un de votre…

Homme obèse peint par Charles Mellin
Publié le 8 novembre 2017

Améliorez votre vocabulaire : les adjectifs (suite)

Voici la suite tant attendue de notre billet sur les adjectifs littéraires ! La langue française est riche de synonymes, alors pourquoi ne pas utiliser les équivalents, en langage soutenu, des mots du langage quotidien ? Vous préciserez votre pensée et attirerez l’attention de votre interlocuteur. Il ne connaît pas le terme ? C’est l’occasion de le lui apprendre, afin qu’il puisse à son tour l’utiliser et le transmettre.   Dites « atone » … au lieu de « mou ». Littéralement, ce qui est « atone » est « sans ton ». L’adjectif qualifie quelque chose ou quelqu’un qui manque d’énergie, de dynamisme, de vitalité. Un corps ou un regard…

Autre alternative, un même pied d’égalité, voire même : les pléonasmes (4/4)
Publié le 12 octobre 2017

Autre alternative, un même pied d’égalité, voire même : les pléonasmes (4/4)

C’est déjà la fin de notre série sur les redondances ! Dans ce dernier inventaire, un pléonasme courant dans les médias comme dans nos conversations quotidiennes : « autre alternative ». Quant au pléonasme toléré, « voire même », il l’est par l’Académie française elle-même. Ici encore, l’étymologie nous aide à comprendre pourquoi… Des pléonasmes à bannir Une autre alternative Le nom alternative contient le préfixe latin alter- qui signifie « autre ». Par définition, parler d’une « autre alternative » constitue un pléonasme. Quant aux expressions « deux alternatives » et « double alternative », elles supposent deux fois deux possibilités, soit quatre possibilités ! On remplace par : « une autre possibilité » ou « une autre option ». Tous…

Au jour d’aujourd’hui, un hasard imprévu, applaudir des deux mains : les pléonasmes (3/4)
Publié le 11 octobre 2017

Au jour d’aujourd’hui, un hasard imprévu, applaudir des deux mains : les pléonasmes (3/4)

En matière de pléonasmes, nous n’avons pas dit notre dernier mot ! Voici de nouveaux exemples de formules redondantes, dans lesquelles nous disons deux fois la même chose. Parfois, un petit détour par l’étymologie s’impose pour dévoiler la répétition. C’est le cas, notamment, pour « au jour d’aujourd’hui » et « s’avérer vrai ». Puis, comme d’habitude, vous découvrirez un pléonasme qu’il peut être utile de conserver. Des pléonasmes à bannir Au jour d’aujourd’hui C’est sans doute l’un des pléonasmes les plus employés mais aussi l’un des plus agaçants. Dans « aujourd’hui », l’ancien français hui veut dire jour, par conséquent « au jour d’hui » est déjà un…

La panacée universelle, collaborer ensemble, voir de ses yeux : les pléonasmes (2/4)
Publié le 10 octobre 2017

La panacée universelle, collaborer ensemble, voir de ses yeux : les pléonasmes (2/4)

Poursuivons notre série sur les pléonasmes ! Si certains semblent évidents (monter en haut, descendre en bas, geler de froid…), d’autres sont plus subtils et coulent des jours heureux dans nos conversations, lesquelles gagneraient pourtant en légèreté et en clarté si elles en étaient débarrassées. Voici quelques pléonasmes à éradiquer, et d’autres à conserver… Des pléonasmes à bannir Panacée universelle Dans sa chanson Le Sirop Typhon, Richard Anthony loue « l’universelle panacée ». Or, la panacée est déjà un remède universel, capable de guérir tous les maux, de résoudre tous les problèmes. Littéralement donc, panacée universelle signifie « remède universel universel ». Notons au passage que le…