Blog Culture générale
Archives, frais, obsèques… Ces noms qui sont toujours au pluriel
Voici des chausse-trapes fréquentes dans les dictées : ces noms qui n’existent pas au singulier ! Il est nécessaire de les connaître, pour ne pas oublier leur « -s » final, mais aussi pour accorder en nombre les déterminants et les adjectifs qui se rapportent à eux. Grâce à ce petit rappel, le sans-faute sera à votre portée ! Principaux noms toujours au pluriel Pour commencer, voici, par ordre alphabétique, les principaux noms qui ne s’emploient qu’au pluriel : aguets, alentours, armoiries, arrhes, annales, archives, bestiaux, condoléances, confins, décombres, dépens, doléances, ébats, entrailles, environs, fonts, frais, fiançailles, funérailles, gens, gravats, honoraires, matines, menstrues, mœurs, obsèques, pierreries,…
Associable, conséquent, dentition : ces mots mal employés (2/2)
Poursuivons notre mise au point sur les mots que nous employons mal, faisant fi de leur véritable signification. Ainsi, vous découvrirez qu’on est rarement insociable quand on est alcoolisé, mais que quelqu’un d’alcoolique (qui boit une quantité considérable d’alcool) peut devenir asocial. C’est, malheureusement, le revers de la médaille, dont la face est l’avers ! Dire « alcoolisé » au lieu de « alcoolique » Parce qu’on a l’habitude d’employer l’adjectif alcoolique à propos d’une personne, on n’ose pas qualifier une boisson d’« alcoolique ». Et pourtant ! Est « alcoolique » ce qui contient naturellement de l’alcool. Le rhum, le whisky, le vin sont des boissons alcooliques. Une boisson…
Achalandé, dénoter, ingambe : ces mots mal employés (1/2)
La particularité des noms, adjectifs et verbes suivants ? Ils font l’objet de contresens et d’emplois maladroits. Pourtant, ils ont chacun une signification bien précise, justifiée par l’étymologie. Et si nous mettions un peu d’ordre dans ce chaos verbal, afin que notre vocabulaire ne se réduise pas à néant, que notre magasin de mots soit toujours bien approvisionné et dénote une expression soignée ? Dire « achalandé » au lieu de « approvisionné » Dans le langage soigné, l’adjectif achalandé conserve son sens premier, « qui a beaucoup de chalands (c’est-à-dire de clients) ». Ainsi, un magasin, un bar ou encore un musée achalandé est très fréquenté, très…
Le mot juste : funèbre, funeste, macabre ou morbide ?
Brrr, ces quatre adjectifs font froid dans le dos. De prime abord, ils semblent tous avoir un rapport avec la mort. On aurait donc tendance à les employer indifféremment, comme s’ils étaient de parfaits synonymes. En réalité, chaque terme a un (ou plusieurs) sens bien précis et deux d’entre eux ne sont pas liés à la mort. Saurez-vous trouver lesquels ? Allez, on vous aide un peu… Funèbre et macabre, unis par la mort Commençons par « funèbre ». Sa racine latine, funus, a donné « funérailles », et c’est bien là son sens premier : « qui a rapport aux funérailles ». D’où : des ornements funèbres, un…
À trancher une bonne fois pour toutes : « rouvrir » ou « réouvrir » ?
Régulièrement, on entend dire que quelque chose a «réouvert » (alors qu’on attendrait « rouvert »). À la décharge de celles et ceux qui emploient le verbe réouvrir, le nom correspondant est « réouverture » et de nombreux mots sont formés avec le préfixe ré-. S’agit-il réellement d’une faute d’orthographe ? Y a-t-il d’autres cas similaires ? Voici quelques éléments pour s’y re-trouver ! Robert et Larousse en désaccord Le verbe rouvrir est composé du verbe ouvrir, précédé d’un « r- ». Ce « r- » (que l’on trouve aussi sous la forme re- ou ré-) traduit l’idée de retour, de répétition. Le Petit Robert ne reconnaît que « rouvrir », le verbe signifiant…
Améliorez votre vocabulaire : les noms (suite)
Il y a quelques mois, nous vous proposions de troquer quelques noms d’usage courant contre des noms d’emploi soutenu. Comme nos lecteurs aiment, semble-t-il, soigner autant leur orthographe que leur vocabulaire, nous vous proposons une nouvelle série de noms littéraires qui n’attendent que vous pour connaître une seconde vie ! Dites « alacrité » … au lieu de « gaieté ». On pourrait croire que « alacrité », qui fait penser à « âcre », a un sens négatif. Il n’en est rien ! L’alacrité est une gaieté vive et entraînante. On pourrait dire aussi : allégresse, enjouement, entrain… Dites « acrimonie » … au lieu de « aigreur ». Quelqu’un de votre…
Améliorez votre vocabulaire : les adjectifs (suite)
Voici la suite tant attendue de notre billet sur les adjectifs littéraires ! La langue française est riche de synonymes, alors pourquoi ne pas utiliser les équivalents, en langage soutenu, des mots du langage quotidien ? Vous préciserez votre pensée et attirerez l’attention de votre interlocuteur. Il ne connaît pas le terme ? C’est l’occasion de le lui apprendre, afin qu’il puisse à son tour l’utiliser et le transmettre. Dites « atone » … au lieu de « mou ». Littéralement, ce qui est « atone » est « sans ton ». L’adjectif qualifie quelque chose ou quelqu’un qui manque d’énergie, de dynamisme, de vitalité. Un corps ou un regard…
Autre alternative, un même pied d’égalité, voire même : les pléonasmes (4/4)
C’est déjà la fin de notre série sur les redondances ! Dans ce dernier inventaire, un pléonasme courant dans les médias comme dans nos conversations quotidiennes : « autre alternative ». Quant au pléonasme toléré, « voire même », il l’est par l’Académie française elle-même. Ici encore, l’étymologie nous aide à comprendre pourquoi… Des pléonasmes à bannir Une autre alternative Le nom alternative contient le préfixe latin alter- qui signifie « autre ». Par définition, parler d’une « autre alternative » constitue un pléonasme. Quant aux expressions « deux alternatives » et « double alternative », elles supposent deux fois deux possibilités, soit quatre possibilités ! On remplace par : « une autre possibilité » ou « une autre option ». Tous…
Au jour d’aujourd’hui, un hasard imprévu, applaudir des deux mains : les pléonasmes (3/4)
En matière de pléonasmes, nous n’avons pas dit notre dernier mot ! Voici de nouveaux exemples de formules redondantes, dans lesquelles nous disons deux fois la même chose. Parfois, un petit détour par l’étymologie s’impose pour dévoiler la répétition. C’est le cas, notamment, pour « au jour d’aujourd’hui » et « s’avérer vrai ». Puis, comme d’habitude, vous découvrirez un pléonasme qu’il peut être utile de conserver. Des pléonasmes à bannir Au jour d’aujourd’hui C’est sans doute l’un des pléonasmes les plus employés mais aussi l’un des plus agaçants. Dans « aujourd’hui », l’ancien français hui veut dire jour, par conséquent « au jour d’hui » est déjà un…
La panacée universelle, collaborer ensemble, voir de ses yeux : les pléonasmes (2/4)
Poursuivons notre série sur les pléonasmes ! Si certains semblent évidents (monter en haut, descendre en bas, geler de froid…), d’autres sont plus subtils et coulent des jours heureux dans nos conversations, lesquelles gagneraient pourtant en légèreté et en clarté si elles en étaient débarrassées. Voici quelques pléonasmes à éradiquer, et d’autres à conserver… Des pléonasmes à bannir Panacée universelle Dans sa chanson Le Sirop Typhon, Richard Anthony loue « l’universelle panacée ». Or, la panacée est déjà un remède universel, capable de guérir tous les maux, de résoudre tous les problèmes. Littéralement donc, panacée universelle signifie « remède universel universel ». Notons au passage que le…
Une heure de temps, prévoir à l’avance, tourner en rond : les pléonasmes (1/4)
Le pléonasme consiste, au sein d’un même énoncé, à dire deux fois la même chose, en associant, sans le savoir, des mots de même sens. Maladresse plus que véritable faute, le pléonasme alourdit nos propos et nous fait perdre du temps. Quels sont les pléonasmes à bannir ? Lesquels ont une utilité ? Notre série du mois devrait vous aider à faire le point. Des pléonasmes à bannir En une heure de temps Une heure, c’est déjà une unité de temps, une période, une durée. Par conséquent, on sait déjà qu’on ne mesure pas autre chose. Si on supprime cette précision, cela…
Améliorez votre vocabulaire : les noms
Après les adjectifs et les verbes, il ne manquait plus que les noms pour que la série soit complète ! Voici donc dix noms tirés de la langue littéraire, poétique ou soutenue. Chacun est accompagné de précisions étymologiques et d’exemples. Il n’y a plus qu’à les glisser malicieusement dans vos conversations pour surprendre et charmer votre auditoire. Dites « amphitryon » … au lieu de « hôte ». À l’origine, Amphitryon est un roi de la mythologie grecque et le personnage d’une comédie de Molière. Par antonomase, le nom est devenu « l’hôte qui offre à dîner ». Vous organisez une réception chez vous ? Dites à…