C’est officiel : l’Euro 2016 de football est lancé ! Et si nous en profitions pour réviser le jargon footballistique, en particulier les expressions utilisant le mot « coup » ? On le pensait réservé aux sports de combat et pourtant le coup est très présent dans le foot, qu’il s’agisse du mouvement par lequel le pied frappe le ballon (coup d’envoi, coup franc…) ou du tour de force, voire du tour de magie (coup du chapeau, du foulard…). En voici quelques exemples.
Coup d’envoi
Première frappe du jeu qui marque le commencement du match. Avant le coup d’envoi, un tirage au sort détermine le choix des camps. C’est l’équipe qui perd le tirage au sort qui effectue l’engagement. Une fois que le ballon est placé sur le point central et que les joueurs sont correctement positionnés, l’arbitre siffle le coup d’envoi.
Coup de pied arrêté
L’expression désigne les cas où le ballon est posé pour effectuer une remise de jeu. Le coup de pied arrêté comprend les coups francs et les coups de pied de coin (corners). D’après les statistiques, 40 % des buts sont marqués sur coup de pied arrêté !
Coup franc
On distingue deux types de coups francs :
– le coup franc direct qui sanctionne une faute avec contact (exemple : tacler violemment l’adversaire). Le joueur qui le tire peut marquer directement ;
– le coup de franc indirect qui sanctionne une faute sans contact (exemple : une faute commise par un gardien de but). Le ballon doit être touché par un autre joueur avant de pénétrer dans le but.
Coup de pied de coin
Le « coup de pied de coin » n’est autre que le corner-kick en anglais, abrégé en corner (prononcez [cornère] !). Il est provoqué lorsqu’un défenseur a touché en dernier la balle franchissant la ligne de but. Le joueur tire le ballon depuis le petit triangle au coin du terrain.
Coup du chapeau
En football, il y a « coup du chapeau » (hat-trick en anglais) lorsqu’un joueur marque trois buts consécutifs au cours de la même partie, hors tirs au but bien sûr ! Le terme est apparu en 1858 pour saluer l’exploit du joueur de cricket H. H. Stephenson. Au cours de la partie, celui-ci parvint à éliminer trois batteurs en trois coups (tricks) d’affilée et se vit remettre un chapeau (hat) en guise de récompense.
Coup du sombrero
Voilà un coup particulièrement spectaculaire. Il s’agit d’un dribble aérien, consistant à faire passer le ballon par-dessus son adversaire pour l’éliminer. La trajectoire du ballon, qui dessine un arc de cercle s’élevant vers le ciel, suggère la forme du chapeau mexicain nommé « sombrero ».
Coup du crapaud
Autre type de dribble qui consiste à bloquer la balle entre ses chevilles et à sauter pieds joints entre deux adversaires. On le doit au joueur mexicain Cuauhtémoc Blanco qui l’expérimenta lors de la Coupe du monde 1998, en phase de poule face à la Corée du Sud.
Coup du foulard
Frappe de balle effectuée en passant le pied de frappe derrière le pied d’appui. Les jambes du joueur, en s’entrecroisant à la manière des pas d’un danseur, évoquent les deux bouts d’un foulard que l’on commence à nouer. Qui a dit que le football n’était pas un sport gracieux ?
Chers lecteurs, vous voilà « dans le coup », prêts à décrypter les principaux gestes footballistiques, et ce, jusqu’au coup de sifflet final !
Sandrine Campese
Crédit photo : L’Équipe
Coucou
et pour les équipes particulièrement chanceuses, il ne faut pas négliger le « coup de bol », c’est un coup du sort qui cache son nom car peu de gens le revendiquent même après avoir bénéficié d’une chance insolente.
merci pour ces articles.
Merci à vous Didier pour votre bonne humeur ! Vous avez raison, le « coup de bol » aurait sa place dans cette liste, à commencer, lors d’une compétition, par le tirage au sort qui détermine la « poule ». À bientôt.
On pourrait compléter de deux autres coups bien footballistiques : les coups bas, qui sont légion, et les coups de sifflet qui les accompagnent.
En tout cas, espérons que nos Bleus sauront faire coup double lors de leur prochaine rencontre !
Bonjour Chambaron, vous n’avez pas lu jusqu’au bout : le « coup de sifflet » est mentionné ;-). C’est le « coup de boule » que j’ai hésité à ajouter, mais il fait référence à un épisode peu glorieux du football tricolore, donc je me suis abstenue. Bon dimanche !
Pan sur la plume ! J’avais manqué le pénultième mot du billet…
Quant au footboule, vous avez raison : il ne faut pas heurter les lecteurs… frontalement.