Interlocuteur reconnu par les chefs d’établissement et les pouvoirs publics, l’Apel s’implique depuis de nombreuses années dans la vie éducative des établissements scolaires pour permettre à vos enfants de s’épanouir tout au long de leur scolarité. En tant que partenaire, le Projet Voltaire contribue à cette réussite en mettant à la disposition des élèves et des parents une solution numérique innovante et auto-adaptative pour les accompagner dans un apprentissage ludique et efficace. Gilles Demarquet partage son point de vue dans ce témoignage accordé au Projet Voltaire.
Au cours de notre dernier échange, vous avez exprimé votre intention de développer les pratiques numériques en complément de l’enseignement apporté par les enseignants. Avez-vous atteint cet objectif un an plus tard ?
La crise sanitaire que nous traversons depuis un an et demi a permis de remettre au goût du jour certaines pratiques numériques. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés à utiliser de nouveaux outils, nous obligeant ainsi à nous adapter à de nouvelles compétences. Nous avons mis en place une transformation digitale au sein de notre mouvement, ce qui s’est traduit par du développement de la formation en ligne, par des webinaires où nous avons regroupé plusieurs milliers de personnes en ligne, pour pouvoir échanger sur Parcoursup par exemple. L’outil numérique a été un véritable levier pour faciliter la communication entre nos pairs.
Est-ce que la crise sanitaire a contribué à améliorer ces pratiques numériques ?
Depuis des années, nous contribuons matériellement à des appels à projets dans notre réseau pour les établissements qui souhaitent s’équiper en matériel numérique. Mais, de manière générale, j’ai vu une augmentation importante du taux d’équipement dans les établissements. Il y a eu une prise de conscience de l’apport des outils numériques quand ils étaient utilisés à bon escient et je pense qu’on a tout intérêt à tirer des enseignements de cette crise pour pouvoir faire évoluer les pratiques.
Vous avez organisé en novembre un débat sur le thème du Grand oral. Selon vous, quelle est la place de l’expression orale dans le programme éducatif proposé par les établissements ?
Le développement de l’oralité est très important dès le plus jeune âge parce que ça permet d’acquérir du vocabulaire, et qui dit « acquérir du vocabulaire » dit « réfléchir, structurer sa pensée et pouvoir s’exprimer de manière cohérente ». Ces dernières années, on a pu voir que les choses étaient en train d’évoluer, notamment avec la réforme du baccalauréat qui intègre l’épreuve du Grand oral. Cette prise de parole est un moyen pour le jeune de développer une culture de l’expression au sein du système éducatif. Il ne faut pas le voir simplement comme quelque chose que l’on va préparer en classe de terminale avec pour ligne de mire le baccalauréat. Mais plutôt comme quelque chose qui va pouvoir se préparer bien en amont, au collège voire dès l’école primaire, grâce à des exposés, des concours d’éloquence ou encore des ateliers de communication de façon que chaque jeune puisse s’exprimer facilement et aisément sans avoir l’interrogation du regard de ses pairs qui peut parfois ne pas être bienveillant.
Ces compétences sont très demandées en entreprise. Comment répondez-vous à ces attentes ?
Nous sommes conscients que les établissements demandent de plus en plus de travailler l’expression via des soutenances ou des rapports de stage. L’Apel propose des ateliers de communication animés par des parents ou des établissements pour travailler ces compétences orales qui s’avèrent être indispensables dans les études supérieures et dans le monde du travail. Il est important pour nous que chacun puisse s’exprimer, défendre une opinion ou une position, le tout de manière structurée.
En quoi disposer du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire est-il un atout en entreprise ?
Je vois passer de plus en plus de CV et de cursus universitaires qui mettent en avant le Projet Voltaire et le Certificat Voltaire. En disposer me semble être un atout pour attester un certain niveau en orthographe, et les entreprises sont sensibles au fait d’avoir des collaborateurs qui écrivent et s’expriment correctement. Il est important que les lacunes qui peuvent exister puissent être comblées et le Certificat Voltaire, à mon sens, y contribue.
Quelle est votre feuille de route pour l’année à venir ?
L’objectif pour nous, en tant qu’association de parents d’élèves, c’est déjà, après cette crise sanitaire, de pouvoir remettre tout le monde en mouvement en repassant à du présentiel. Ensuite, nous avons un très gros événement à Nice au mois de mai, qui est le Congrès national sur la thématique du changement dans l’école.
Comment intégrez-vous le Projet Voltaire à vos nouvelles réflexions pédagogiques ?
Le Projet Voltaire est une application qui peut justement aider un certain nombre de jeunes à améliorer leur orthographe, que ce soit par eux-mêmes ou que ce soit utilisé dans le cadre pédagogique de l’école. Donc il s’agit de choses qui peuvent, en effet, contribuer à étendre l’utilisation d’outils numériques et à développer des pratiques pédagogiques un petit peu différentes.