Certifier à distance n’est pas fiable

Les récentes méthodes de surveillance d’examen en ligne à distance venues des États-Unis proposent de se certifier à distance. Le principe est simple : le candidat est suivi par un examinateur via une webcam et un micro tout au long de son épreuve. Hormis l’avantage de l’absence de déplacement, peut-on se fier à ce procédé pour certifier des compétences ? Non. La triche devient accessible à tous, car ces technologies ne permettent pas la sécurisation totale de l’examen. Les risques de perte de crédibilité qui en découlent sont énormes. Le Certificat Voltaire prend position en restant un examen papier sur table et assure ainsi sa fiabilité.

Passer un examen demande du temps en ce qui concerne la préparation mais également le jour J lorsqu’il faut se rendre sur le lieu de l’épreuve. Il serait donc tentant d’imaginer un moyen de se certifier directement depuis son bureau, son canapé ou sa salle de classe. Les Américains ont depuis quelques années avancé des technologies de ce type, comme Software Secure ou ProctorU. Mais quels sont les risques et les limites de ces systèmes qui commencent à débarquer de notre côté de l’Atlantique ?

elearningOn peut bien sûr se poser des questions sur le caractère quelque peu orwellien du surveillant prenant le contrôle à distance de l’ordinateur du candidat et observant son environnement ainsi que ses moindres faits et gestes. Mais la question principale reste celle de la triche. Soyons précis, ce qui pose problème n’est pas de certifier en ligne mais de certifier à distance. En naviguant sur le Net, on tombe rapidement sur de nombreux sites et forums fournissant, schémas à l’appui, des explications précises sur les moyens de contourner les sécurités mises en place (branchement d’un second terminal, méthodes de dissimulation d’antisèches, téléchargement de logiciel permettant de partager son écran avec un 3e protagoniste…). Les petits génies informatiques ne manquent pas d’imagination à ce sujet et arrivent à rendre suffisamment accessibles les méthodes pour convaincre n’importe quel utilisateur de grappiller quelques points, voire de carrément falsifier les résultats. La tentation est d’autant plus forte que la distance induite par l’écran d’ordinateur et la relative absence de visibilité de ce qui se passe autour diminuent grandement le pouvoir de dissuasion que pourrait avoir un surveillant en chair et en os face à vous.

D’une façon plus générale, l’e-learning permet d’apporter une grande flexibilité dans l’apprentissage et de déculpabiliser l’apprenant qui peut suivre le programme à son rythme depuis un ordinateur. La distance a alors un intérêt de taille, tant financier que pédagogique. L’examen final quant à lui ne répond pas aux mêmes exigences : il n’est plus question de se former, mais de prouver que l’on sait. C’est un aboutissement qui ne doit pas être bâclé et qui nécessite un cadre très clair, tant pour le candidat que pour la personne à qui il communiquera son score. La crédibilité de la formation et du résultat est en jeu.

Le Certificat Voltaire a depuis longtemps tranché sur le sujet et fait le choix de l’examen papier en centre certifié avec vérification d’identité, afin d’assurer le sérieux de son examen et du score qui en découle. Surveiller à distance le test final d’un MOOC (cours en ligne ouvert à tous et souvent gratuit) par exemple ? Un vrai gain de temps. Mais avoir recours à cette méthode pour un examen certifiant une compétence fondamentale et différenciatrice comme l’orthographe, dont le score sera visible sur un CV ? Non, car un certificat doit avant tout certifier, et la technologie actuelle ne peut pas certifier un examen sans triche.

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Madame, Monsieur,

Cette méthode peut être une solution pour une personne comme moi, étant malentendante.

Auparavant, les instituteurs, enseignants articulaient bien en dictant haut et fort.

Cordialement,

Marie Annick Pitelet
Sénior salariée active

Bonjour.
Je souhaite participé au projet voltaire
je suis étudiante en soins infirmiers en 2ieme année à paris saint Joseph
comment y faire et y participer
merci

La solution est facile: on pourrait passer l’examen papier sur table dans le pays d’origine ou n’importe où sous la surveillances des Services culturels des Ambassades de France à l’étranger comme les examens du DELF et du DALF. Les examens auront lieu bien-sûr dans des centres certifiés !

Je partage votre point de vue. Il faut différencier la formation qui peut se faire à distance (en ligne notamment) et les épreuves conduisant à la certification qui, à mon sens, doivent se dérouler dans un lieu « sécurisé », dans un centre « physique ».
Il en va de la crédibilité de la certification délivrée à l’issue des examens.

Ô tempora, Ô mores ! Comme disait l’autre…

« un examen papier » Papier est-il devenu un adjectif ?

« du temps en ce qui concerne » Mouais…

« ce qui pose problème » Poser un problème permet de tenter de le résoudre, ce qui pose les problèmes aide donc à leur résolution.

« tranché sur le sujet » Voilà un rien de poésie…

« le choix de l’examen papier  » Perseverare autem diabolicum 🙂

Je précise que je suis d’accord avec vous en ce qui concerne l’intérêt d’un examen écrit, passé en utilisant du papier et un crayon.

Certification à distance !
bonjour à toutes et tous

Bien que hors du besoin de certifier ce que je sais faire, ou le prétendre, je me permets tout de même quelques lignes.
J’ai été cadre et petit patron. J’ai toujours préféré mettre à l’épreuve auprès d’un compagnon de l’entreprise pour « vérifier » les capacités d’une ou d’un prétendant à un emploi muni de diplôme parfois bien au-delà des compétences que je souhaitais.
Si un diplôme peut justifier d’une bonne mémoire, la pratique ne triche pas avec la réalité d’un travail à entreprendre.
En entrant en situation de retraite, en 1997, j’ai décidé d’entreprendre une nouvelle carrière dans cette nouvelle étape de trente, quarante ans et plus possible, avant d’être, peut-être vieux.
Je me suis inscrit pour 2 DU santé et droit, afin de trouver ma nouvelle voie professionnelle.
Depuis, en mesurant les interventions et animations pour lesquelles je suis sollicité, je pense me faire connaître et reconnaître en qualité de retraité professionnel, chercheur autodidacte-artisan sur l’élaboration du projet de retraite et la maîtrise du vieillissement dans une société où nous sommes toujours plus nombreux et plus âgés.

Je n’ai pas pu tricher n’étant jamais allé chercher mes diplômes pour les faire valoir.

Arrière grand-père, je me bats afin que mes enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants, trouvent l’envie, la passion du plaisir d’apprendre pour comprendre et entreprendre… la voie que j’ai toujours suivie depuis mon certificat d’études !

C’est, comme de nombreux experts le disent depuis « toujours » ( je n’ai connu que des Ministères du changement de l’éducation et de la formation), apprendre autrement qu’il faut penser. Cette société ne permet plus que le professionnalisme.

Mais là, je m’arrête par incompétence, au-delà de l’harmonie théorie/pratique.

Bien vous

Pierre Caro
retraité professionnel

      Bonsoir Sandrine, merci pour la lecture, en fait j’ai le plus souvent attaché davantage de confiance à un certificat élogieux qu’à un diplôme.

      Bonne soirée à vous

Bonjour, je vous livre un avis un peu divergent, au regard de la nature de la matière enseignée.

Je suis musicien professionnel et je prépare un Master au Berklee College of Music de Boston. Les devoirs à rendre (des mp4) sont dorénavant à exécuter devant une caméra qui enregistre l’intégralité de la prestation musicale. Ce qui rend la tricherie complètement improbable.

Cordialement,

Christophe Duflos