Fini les vacances ! À part quelques chanceux qui n’ont pas encore rangé leurs parasols, nous avons tous repris le « chemin des écoliers ». Et si, durant l’été, nous étions parvenus à laisser de côté notre ordinateur, afin de « déconnecter » comme on dit, ce dernier est de nouveau omniprésent dans notre quotidien. Cette rentrée est l’occasion de nous interroger sur les mots de l’informatique et de l’internet que nous employons chaque jour. Constat troublant : la plupart d’entre eux relèvent d’un champ lexical plutôt inquiétant ! Pour en juger, voici quelques exemples qui ne laissent pas indifférent.
Un monde de brutes ?
Vous tapez sur un clavier, vous écrasez un dossier, vous exécutez une tâche, vous éjectez un disque, vous rognez une image, vous coupez ou supprimez un fichier… La liste est longue des verbes de l’informatique qui dénotent une certaine violence. Le disque dur n’a décidément pas volé son nom ! Avez-vous déjà été victime d’un bombardement Google en accédant à une page sans rapport avec votre requête sur le moteur de recherche ? À moins que vous n’ayez croisé la route de pirates qui pillent vos mots de passe et font commerce de vos données personnelles…
L’accumulation d’autres termes contribue à créer un environnement anxiogène, composé de virus, d’alertes et de menaces. De plus, on vous propose régulièrement de résoudre des problèmes d’ordinateur (comme si vous n’en aviez pas déjà assez à résoudre !). Quant aux remèdes, parmi lesquels l’installation d’un pare-feu, ils ne sont guère plus rassurants. Et que dire de ces fenêtres intempestives qui s’ouvrent sans le moindre courant d’air ? Enfin, si par malheur vous éteignez mal votre ordinateur, on vous proposera de le redémarrer en mode sans échec, afin de vous souvenir du vôtre !
Autre champ lexical peu avenant, celui de l’enfermement : verrouiller une session, faire une capture d’écran, saisir des données, bloquer l’accès… Nous aurions dû nous méfier dès le départ : cette métaphore de l’araignée tissant sa toile (web en anglais) autour de nous, c’était mal parti !
Enfin, sans être chargés négativement, certains mots paraissent exagérés, démesurés par rapport à leur signification dans la vie « réelle ». C’est ainsi que l’on fusionne des dossiers, qu’on importe ou qu’on exporte des données, verbes habituellement employés à l’échelle macroéconomique au sujet d’entreprises multinationales. Avez-vous déjà exporté une carte postale à un ami, même du bout du monde ?
Vite, un peu de douceur !
Rassurez-vous, tout n’est pas aussi sombre qu’on voudrait nous le faire croire. D’abord, il est possible, en cas de panique, d’appuyer sur la touche Échap ! Ensuite, il serait bien injuste et incomplet de ne pas citer quelques termes qui nous permettent, le temps d’un clic, de renouer avec l’harmonie. C’est le cas des expressions ayant trait à la vie et au renouveau : carte mère, câble d’alimentation, mise à jour… autant d’éléments qui permettent de « nourrir » votre ordinateur. Attendrissant, n’est-ce pas ? Ajoutons que la touche du clavier que nous connaissons le mieux s’appelle Entrée et qu’elle nous permet, par exemple, d’accéder à des pages d’accueil.
Et pour supporter l’enfermement évoqué plus haut, il nous est permis de surfer, de naviguer ou encore d’explorer Internet. Attention cependant, un cookie n’est pas un gentil petit biscuit sec aux pépites de chocolat mais une suite d’informations envoyée par un serveur HTTP à un client HTTP, enfin bref, une nourriture beaucoup moins digeste !
Sandrine Campese
jolie tournure toujours aussi explicite et aussi agréable à lire et à comprendre.
j’adore
Merci Martine ! Nous sommes ravis que nos billets vous plaisent. Au plaisir de vous lire de nouveau. Bonne journée :-).
Il faut que ce message masse les sages! Votre tournure est à notre portée… Sacré Gates!
Toutou mimi
Je crains de ne pas avoir saisi votre message mais je devine que vous avez aimé l’article ! Bon après-midi.