Lycée Baimbridge, Guadeloupe : remettre les élèves de prépa à niveau en orthographe

Pascal Claman est professeur de lettres et de culture générale en prépa CPGE EC au lycée Baimbridge, dans l’Académie de la Guadeloupe. Après quatre mois d’utilisation du Projet Voltaire, il partage avec nous son premier retour d’expérience. En classe ou à la maison, le Projet Voltaire plaît manifestement aux élèves et les progrès sont visibles.

 

Professeur Pascal Claman

Pourquoi avoir mis en place une remise à niveau en orthographe pour vos élèves ?

En prépa commerce, le niveau de mes élèves était largement insuffisant. Il y avait une sorte de négligence vis-à-vis de l’orthographe, donc il fallait que je trouve une solution qui serve d’électrochoc, à la fois pour remettre les élèves à niveau mais aussi pour leur faire prendre conscience de l’importance de l’orthographe dans leurs productions écrites. L’orthographe est d’autant plus importante qu’ils devront passer un concours impliquant de bien la maîtriser, avec une épreuve de contraction de texte et des dissertations.

Comment avez-vous connu le Projet Voltaire ?

Je pars du principe qu’il faut tout essayer donc j’ai testé différentes solutions. L’une de mes collègues utilise déjà le Projet Voltaire en prépa littéraire, cette solution est efficace.

Le Projet Voltaire correspond à une démarche transversale visant à améliorer les résultats des élèves non seulement en français, mais aussi dans l’ensemble des épreuves qu’ils passent.

Quels retours avez-vous reçus de la part des élèves, des autres enseignants ?

Les élèves m’ont dit beaucoup de bien du Projet Voltaire. Cela fait 4 mois qu’on utilise le Projet Voltaire à peu près une fois par semaine en classe et qu’ils s’entraînent aussi chez eux. Dès le début, les élèves ont trouvé le Projet Voltaire intéressant. Cette semaine, j’ai fait un bilan semestriel en leur demandant ce qui dans le cours de culture générale et de français leur plaît particulièrement, le Projet Voltaire revient souvent. Le Projet Voltaire fait partie de ce que les élèves ont préféré dans ma démarche pédagogique depuis le début de l’année.

Il y a plusieurs manières de constater que le Projet Voltaire fonctionne. Mes collègues ne me signalent presque plus de défaillances orthographiques de la part des élèves, contrairement au début de l’année. Les progrès sont très nets.

Près de la moitié de l’équipe enseignante m’a clairement dit que l’orthographe s’était améliorée depuis le début de l’année.

Vos élèves ont-ils ressenti la dimension adaptative de l’outil Projet Voltaire ?

Les élèves ont bien compris que le Projet Voltaire leur présente un parcours individualisé. Lors des entraînements dans l’établissement, ils sont tantôt seuls sur leur ordinateur, tantôt en binôme. Dans ce cas de figure, l’un voit l’autre travailler sur des exercices spécifiques, il propose, il conseille, il vérifie. Lorsqu’il se retrouve ensuite seul face à sa propre session Projet Voltaire, il peut constater que le programme est différent en fonction des difficultés de chacun. L’élève se rend compte que le logiciel est paramétré en fonction de ses besoins propres. Je crois que c’est cette dimension adaptative du Projet Voltaire qui favorise une bonne appropriation.

Comment vos élèves ont-ils accueilli le passage d’une certification en langue française ?

Mes élèves n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de passer le Certificat Voltaire cette année, ils voulaient continuer à s’entraîner sur le Projet Voltaire. Néanmoins, ils sont satisfaits de passer cette certification car c’est une reconnaissance de leur travail personnel, de leur progression. D’autant qu’après le Certificat Voltaire ils pourront continuer à progresser tout en ayant une preuve de leur niveau en orthographe à un instant T.

Le Certificat Voltaire représente une valeur ajoutée sur leur CV pour affronter le marché de l’emploi, mes élèves en sont très conscients.

Le bilan de ces quatre premiers mois conforte-t-il votre choix pédagogique ?

Je recommande le Projet Voltaire. J’enseigne actuellement dans une classe préparatoire, mais j’ai enseigné pendant douze ans dans un collège en zone d’éducation prioritaire. En réalité, la question de la maîtrise de la langue se pose à tous les niveaux. J’ai donc proposé d’ouvrir, en plus de mes classes préparatoires, des accès au Projet Voltaire à deux classes de seconde. Cela fonctionne très bien auprès d’eux. Le Projet Voltaire n’est pas spécifique à une tranche d’âge. Le plus important, c’est la qualité de l’accompagnement du professeur chargé de la classe. Quel que soit l’âge des élèves, il faut que le professeur propose des sessions collectives pour vérifier l’acquisition, noter les progrès et dialoguer de manière encourageante avec eux. Une fois par mois, je propose une évaluation directement sur la plateforme Projet Voltaire. J’essaie d’alterner travail collectif en classe sur l’outil et travail personnel à la maison. Ces deux dimensions, collective et personnelle, sont, selon moi, deux éléments qui contribuent à la réussite du Projet Voltaire pour mes classes.

Le rôle de l’enseignant est donc décisif pour tirer le meilleur parti de la plateforme d’apprentissage en ligne ?

Le Projet Voltaire peut dissuader certains enseignants parce qu’ils s’imaginent que ça représente une source de travail supplémentaire. Suivre les élèves, entrer les noms, les motiver, les stimuler… Mais selon moi, c’est un outil très pratique, l’automatisation des sessions d’évaluation compense largement ce suivi pédagogique. Il suffit de programmer une évaluation sur la plateforme et ensuite on obtient la note automatiquement.

Je pense que le Projet Voltaire favorise l’égalité des chances si l’établissement prend en charge le financement.

Pour ma part, j’ai convaincu le chef d’établissement de financer l’entraînement sur la plateforme et le passage du Certificat Voltaire. Mes élèves n’y auraient pas eu accès autrement parce qu’ils sont souvent d’origine sociale modeste.

En outre, la communauté éducative a parfois une réticence vis-à-vis des outils développés par le secteur privé. Je trouve dommage de se priver de cet appui pédagogique. Ce sont des supports éducatifs précieux, au même titre que les manuels scolaires.

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