Montpellier Management, l’école de management de l’Université de Montpellier, entraîne ses étudiants avec les solutions Projet Voltaire et be my media. Entretien avec Justine Valette, maître de conférences à Montpellier Management.
Les étudiants de Montpellier Management améliorent leur orthographe avec le Projet Voltaire depuis 2017
En quoi la maîtrise du français est-elle une compétence importante pour Montpellier Management ?
C’est une compétence qui est utile aux yeux de tous les enseignants. Le français, c’est primordial depuis toujours, mais ce qui est important pour nous, c’est de pouvoir donner la possibilité à nos étudiants de s’exprimer correctement et de pouvoir tenir des propos avec toute la nuance dont on peut avoir besoin. Au-delà juste de la capacité à savoir bien parler, bien écrire, l’orthographe, etc., il y a toute une question autour de la syntaxe. Donc j’ai envie de dire qu’il y a deux étapes : d’un côté, c’est être en capacité
de mener une réflexion et de la coucher sur papier ou de la donner oralement et donc d’être certain qu’ils vont pouvoir exprimer leur pensée correctement. Et de l’autre, c’est une notion aussi d’employabilité, puisque quand même, on forme nos étudiants pour qu’ils aillent après sur le marché du travail. Et à ce moment-là, ça fait une différence. Donc pour nous, c’est important qu’ils puissent dire qu’ils ont été formés et puis surtout qu’à la fin, ils puissent avoir un niveau suffisant.
Depuis quand l’établissement propose la ressource Projet Voltaire et sur quels parcours la déployez-vous ?
Nous proposons la ressource depuis la création de l’université Montpellier Management en 2017. Nous déployons principalement le module Orthographe pour les L1 et L2. Le module Expression, va être déployé sur des promos un petit peu plus restreintes où il va y avoir un autre accompagnement ou des besoins.
Qui sont les étudiants concernés par le Projet Voltaire ?
C’est proposé à nos licences 1 et licences 2 et c’est inclus dans le programme de formation, évalué, accompagné avec des TD d’accompagnement et c’est également intégré dans certaines de nos licences professionnelles et on peut le retrouver à la marge sur certains masters pour des modules particuliers.
Comment est organisé leur entraînement ?
On a une conférence de lancement où on explique un petit peu le fonctionnement à la fois de Projet Voltaire et à la fois de l’UE, puisqu’elle contient autre chose que le Projet Voltaire. On fait réaliser l’évaluation en présentiel pour être certains que c’est bien fait par tout le monde et que tout le monde en comprenne les enjeux. Ensuite, il y a toute une phase en autonomie pendant deux ou trois mois. On revoit les étudiants pour un premier cours de suivi, généralement courant janvier, pour s’assurer qu’ils ont bien avancé, répondre aux questions s’il y a besoin. Et ensuite, on a l’évaluation finale qui est là aussi encadrée. Et pour certains publics qui ont besoin d’aide à la réussite, on va avoir plusieurs TD, c’est généralement un par mois.
Comment évaluez-vous la progression des étudiants ?
On évalue à la fois le temps de formation et le score à l’évaluation finale pour encourager la pratique. Donc dans le guide, c’est bien marqué et on leur demande pour le point de mi-parcours d’avoir déjà réalisé un test blanc sur l’ensemble du parcours de formation.
Quels sont les avis des étudiants ?
Pour l’instant, les étudiants sont plutôt satisfaits et le retour qui me marque le plus, c’est peut-être leur demande souvent d’avoir le Certificat Voltaire qu’on ne fait pas encore passer à Montpellier Management,
qui prouve leur intérêt, alors parfois c’est pour faire valoir dans un autre établissement et parfois c’est tout simplement pour le CV ou quand ils vont chercher un stage ou un premier emploi.
Projet Voltaire et be my media : deux ressources complémentaires pour les étudiants
Be my media est une ressource pédagogique qui accompagne les étudiants dans une pratique éclairée de l’information. Le Projet Voltaire est la première solution de remise à niveau en expression et en orthographe. Voyez-vous des liens entre ces deux solutions ?
Alors il y avait un lien au départ évident et pratique, qui était le fait que c’étaient deux solutions numériques et ce qui pour nous était un petit peu différent à déployer au sein d’une université parce qu’il y a à la fois la gestion de l’outil et l’accompagnement. Et le deuxième lien qui était assez évident, c’est le fait que si on a une application Projet Voltaire qui permet de s’améliorer en orthographe, en expression, c’est assez logique de la coupler à une application qui permet de lire, certes l’actualité, mais tout simplement de lire et donc d’acquérir aussi les mécanismes nécessaires à la bonne écriture.
Quel est l’avantage de proposer ces deux ressources aux étudiants ?
Le fait qu’ils puissent avoir leur propre plateforme et qu’ils puissent faire ça sur leur temps libre, dans les transports, quand ils veulent, sur leur téléphone, c’est quand même quelque chose qui les séduit beaucoup et qui encourage la pratique. Donc ça c’est un avantage majeur pour nous, d’avoir un outil sur lequel s’appuyer et pour quand même donner cette compétence qui est clé pour nos étudiants et qui fait cruellement défaut.
En quoi ces deux solutions contribuent-elles à améliorer l’employabilité des étudiants ?
Je suis convaincue que savoir correctement s’exprimer tant à l’écrit et à l’oral, c’est une soft skill qui maintenant est complètement recherchée. La preuve, je pense qu’elle a de l’importance aux yeux des entreprises et des étudiants, c’est le nombre d’e-mails croissant que je peux recevoir demandant la certification Voltaire. Sur Be my media, on l’a moins vu en termes d’employabilité au départ. Pour nous, c’était vraiment quelque chose qui servait d’un point de vue universitaire, d’être capable d’avoir ce recul-là sur l’actualité. En revanche, les étudiants sont, pareil, très friands de la grande évaluation qu’il y a à la fin, la grande épreuve et de ce petit certificat qu’ils peuvent obtenir. Après, je pense que, de toute façon, dans n’importe quel emploi, être en capacité de prendre du recul face à l’information et de développer son esprit critique et sa curiosité, c’est quelque chose qui est attendu, et peu importe le job.
Recommanderiez-vous ces solutions à d’autres établissements ?
J’en suis tellement convaincue qu’au départ, on les a développées, enfin Projet Voltaire, il y en avait d’autres qui le développaient avant nous, mais au départ, Be my media notamment, c’était qu’à Montpellier Management et on a réussi à le faire adopter par tout le campus. Donc oui, pour moi, c’est une évidence et c’est surtout dans le sens où ce sont des outils qui vont être facilement adoptés par les étudiants, qui peuvent être facilement adoptés par les équipes enseignantes parce qu’elles sont conçues pour être utilisées clé en main, et qui offrent aussi quand même cette adaptabilité qui permet aux enseignants qui veulent vraiment aller plus loin dans un domaine ou dans un autre, de compléter le dispositif.