« Tort » et « tord » : ces deux mots, qui se prononcent de la même façon, mais s’écrivent différemment, sont des homophones. Ils n’ont pas non plus la même nature ni le même sens. Pourtant, à l’écrit, il n’est pas rare de les confondre. Voici de quoi les distinguer une fois pour toutes !
Avec son « t » final (hérité du latin tortus), « tort » est un nom masculin. Il désigne une faute, ce qui est contraire au droit, à la raison, à la morale, ou encore un préjudice, un dommage causé à quelqu’un.
Si l’on a tendance à oublier la nature de « tort », c’est qu’il s’emploie souvent sans déterminant dans les expressions suivantes : avoir tort, être en tort, à tort ou à raison, à tort et à travers…
Mais il peut également être précédé d’un déterminant : être dans son tort, avoir le tort de faire quelque chose, demander réparation d’un tort…
En tant que nom, « tort » prend la marque du pluriel : reconnaître ses torts.
Et « tord », alors ? C’est une forme conjuguée du verbe « tordre » (c’est-à-dire déformer par torsion, flexion, plier avec force) à la 3e personne du singulier au présent de l’indicatif : il, elle, on tord. Voilà d’où vient le « d » final !
Le verbe « tord » prend un « s » final quand il est conjugué aux 1re et 2e personnes du singulier au présent de l’indicatif : je tords, tu tords.
Arrêtez de douter de votre orthographe !
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire.
JE TESTE GRATUITEMENT
Avis de l’experte – Sandrine Campese, membre du comité d’experts Projet Voltaire
À l’instar de « tort » et « tord », « mort » et « mord » sont souvent confondus. Ces homophones sont également un nom et un verbe.
« Mort » est un nom qui désigne la cessation de la vie, mais aussi la personne décédée. Le « t » final est issu du latin mortem. Quant à « mord », il s’agit du verbe « mordre » conjugué à la troisième personne du singulier au présent de l’indicatif.
À lire également sur note blog : Nom ou verbe ? Cinq homophones à distinguer
Exercices (cherchez les erreurs)
- Cette actrice a-t-elle eu tort de donner son avis sur un sujet si polémique ?
- « Pardon, j’ai eu tord ! » : une simple phrase qui peut tout changer !
- Que nous ayons raison ou tort, qu’importe : faisons la paix !
- Dans ses articles, ce journaliste tort le cou à bon nombre d’idées reçues.
- Pour avoir de bonnes relations humaines, il faut savoir reconnaître ses tords.
- À tort ou à raison, les juges ont considéré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves.
- Ce n’est pas en dépensant l’argent public à tort et à travers que l’on réglera les problèmes.
- Certains repentis reconnaissent avoir eu tort de croire ce que leur disait le gourou.
- Maître, n’est-il pas difficile de défendre un client qui est 100 % en tord ?
- Dans son spectacle, cet illusionniste tort une barre en métal à la seule force de sa pensée.
Réponses
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : « Pardon, j’ai eu tort ! » : une simple phrase qui peut tout changer !
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Dans ses articles, ce journaliste tord le cou à bon nombre d’idées reçues.
- Faux : Il faut écrire : Pour avoir de bonnes relations humaines, il faut savoir reconnaître ses torts.
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Maître, n’est-il pas difficile de défendre un client qui est 100 % en tort ?
- Faux. Il faut écrire : Dans son spectacle, cet illusionniste tord une barre en métal à la seule force de sa pensée.
Besoin de vous remettre à niveau en orthographe ?
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire.
JE TESTE GRATUITEMENT