Claire Macé, enseignante : « Mon oral est un outil extrêmement intéressant pour préparer les épreuves orales du baccalauréat. »

Claire Macé enseigne le français au lycée Pierre-et-Marie-Curie de Menton (Alpes-Maritimes). Avec ses élèves, elle utilise fréquemment les modules Orthographe et Expression du Projet Voltaire, ainsi que la solution Mon oral. Elle nous explique ses méthodes.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Claire Macé. J’enseigne le français et la littérature française aux classes du lycée général et technologique Pierre-et-Marie-Curie à Menton, dans les Alpes-Maritimes. J’enseigne à des classes de seconde et de première essentiellement, dans le cadre de la préparation aux EAF (épreuves anticipées de français) du baccalauréat. J’ai, par ailleurs, enseigné cinq ans sur le campus Moyen-Orient Méditerranée de Sciences Po Menton, un des campus en région de Sciences Po Paris. Je donne aussi des cours de français langue étrangère et langue seconde au collège Alphonse-Daudet à Nice. J’ai pris en charge des séances du dispositif « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants », mis en place par le ministère de l’Intérieur. Il s’agit de séances de français pour les parents arrivant en France et dont les enfants sont scolarisés nouvellement dans l’académie.

Comment avez-vous découvert Mon oral, proposé par le Projet Voltaire ?

Je suis très sensible à la question des inégalités sociales. Dans le cadre de mes recherches personnelles pour lutter contre ce problème, j’ai découvert le Projet Voltaire. Ce type de plateformes joue, selon moi, un rôle très important dans ce domaine, car elles permettent à tous de progresser de manière efficace, sans qu’on ait particulièrement besoin d’un appui familial ou du recours à un entourage dit « lettré ». Après avoir testé la solution, j’en ai proposé l’utilisation dans mon lycée. Au départ, j’étais le seul professeur de lettres à utiliser les solutions du Projet Voltaire. Nous avons ensuite élargi le dispositif à 15 classes et à l’ensemble de notre équipe de lettres.

Utilisez-vous plusieurs modules du Projet Voltaire ?

Nous avons commencé l’année, mes collègues et moi, avec le module Expression, afin de faire entrer les élèves dans une bonne dynamique de travail. Cela nous a paru pertinent, car cet outil permettait de lever les difficultés pour les élèves dyslexiques et à besoins particuliers. Ensuite, j’ai proposé aux élèves le module Mon oral. En effet, je passais un temps non négligeable à évaluer leurs prises de parole. Quand ils sont 35 par classe, si l’on veut leur donner les moyens de s’entraîner, cela représente un nombre de séances conséquent et nous disposons d’un temps limité pour faire le programme.

Comment utilisez-vous Mon oral ?

Les programmes de collège indiquent un objectif de lecture fluide pour les élèves. Or cet objectif n’est pas forcément atteint par tous les élèves de première. J’ai donc commencé par donner des exercices simples. Ils portaient sur la lecture expressive. Cela a permis un travail précis de la part de chacun des élèves : ils devaient lire un extrait d’un de leurs textes au programme en tenant compte des attentes et de critères en vigueur.

Comment les élèves ont-ils réagi lors de l’utilisation de cet outil ?

Tous ont téléchargé l’application et déposé leurs devoirs. Ce qu’ils ont apprécié, c’est de voir très précisément l’évaluation du professeur, point par point, pendant la présentation orale. Quand ils cliquent sur les éléments de la grille, les élèves peuvent avoir une rétroaction directe, immédiate et précise sur leur devoir oral. Je trouve que cela instaure une dynamique de travail très constructive. En comparaison, j’ai eu l’occasion de travailler pour le CNED et d’enregistrer des corrections de devoirs oraux sur Audacity, mais ce logiciel ne permettait pas aux élèves d’avoir une image marquante et aisément exploitable des points sur lesquels ils devaient retravailler pour améliorer leur prestation.

Avez-vous créé vos propres grilles d’évaluation ?

J’ai créé la grille de lecture expressive en fonction des critères du baccalauréat. J’ai également créé une autre grille, en tenant compte des critères officiels pour la présentation personnelle d’une œuvre. Dans la nouvelle version, j’ai vu que ces grilles existaient ; je pense que cela va rendre l’organisation des entraînements encore plus aisée et plus fluide. Mon oral est, en outre, un outil extrêmement intéressant pour préparer de manière transversale l’épreuve du Grand oral.

Vos élèves progressent-ils grâce à l’utilisation de la solution ?

C’est le travail à l’oral dans son ensemble qui compte et qui permet aux élèves de progresser. Toutefois, les outils que vous proposez sont efficaces. Mes élèves de seconde travailleront sur Mon oral dès la fin du deuxième trimestre. Ils ont, pour l’instant, consolidé leurs compétences en expression. Ils se concentrent actuellement sur le module Orthographe. Ils viennent de concourir pour les Dicos d’Or Campus. La plateforme Projet Voltaire, dans son ensemble, est un vecteur motivationnel pour les élèves.

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